Pour ce 37e vendredi de protestation contre le système en place et qui a coïncidé hier avec le 65e anniversaire du déclenchement de la Révolution, les citoyens de la capitale de la Mekerra, qui demeurent inébranlables, ont, encore une fois, investi la rue pour exprimer leur rejet de la prochaine présidentielle et la libération des détenus d'opinion. "Ali la Pointe maranach mlah", "Libérez Bouregâa, libérez Tabbou, libérez Abdellaoui", "Les traîtres Dieu les brûle et les martyrs Allah yarhamhoum", "Il n'y aura pas de vote comme d'habitude", "Je ne voterai pas cette année" et "Bensalah ne me représente pas et ne me gouverne pas", ont-ils scandé à l'unisson. Lors de cette mobilisation ponctuée par une marche à travers les principales artères de la ville, les manifestants ont également eu une pensée pour les martyrs de la Révolution, dont les portraits de certains ont été brandis et des slogans en leur honneur ont été scandés, tels "Les actes de Novembre sont terminés", "1956, la délégation de l'extérieure du FLN est historique : Mostefa Lacheraf, Mohamed Khider, Hocine Aït Ahmed et Ahmed Ben Bella", "Allah Akbar 1er Novembre". À cela se sont ajoutés les slogans écrits sur les nombreuses pancartes brandies et sur lesquelles on pouvait lire "Une justice indépendante, une presse libre et un peuple souverain" et "Le peuple est déterminé à apporter le changement global". Il y a lieu de signaler qu'à la veille de la journée du 1er Novembre, un rassemblement a été organisé en début de soirée et jusqu'à une heure tardive de la nuit sur la place publique du centre-ville par les hirakistes qui ont célébré cet événement à leur manière et lors duquel, l'hymne national et des chants patriotiques ont été longuement entonnés.