D'après Menaouar Maghni Sandid, secrétaire de l'association du quartier, les locataires souffrent de l'absence du minimum de conditions de vie décente. Trois ans après avoir pris possession de leurs logements dans la formule AADL, non sans avoir été saignés à blanc pour pouvoir en être bénéficiaires, les habitants de la cité des 1000-Logements AADL, située à la sortie est de la ville de Aïn Témouchent vers Chabat El-Leham, sont confrontés à de nombreux problèmes et autres tracasseries qui leur mènent la vie dure. Pour faire entendre leur voix, des dizaines de citoyens accompagnés de leurs enfants ont observé un sit-in au sein de la cité tout en espérant qu'ils seront entendus par les responsables concernés. D'après Menaouar Maghni Sandid, secrétaire de l'association du quartier, les habitants souffrent de l'absence du minimum de conditions de vie, sachant que bien que la cité fasse partie du tissu urbain du chef-lieu de wilaya, elle est enclavée. Notre interlocuteur nous a énuméré plusieurs points qui confirment cet isolement qui dure depuis quatre ans, c'est-à-dire depuis la réception de leurs clés lors d'une cérémonie qui s'est déroulée en grande pompe en présence des responsables de l'AADL et ceux de la wilaya. Faute d'une prise en charge réelle du transport, les habitants font face au diktat des taxieurs qui doublent le prix de la place fixé réglementairement à 50 DA, puisque, pour se déplacer vers l'un des quartiers de la ville, les clients de cette cité devront casquer 100 DA/place. Une pétition a été adressée à la direction des transports pour une prise en charge de ce problème, en vain. "Aussi, l'arrêt des travaux du chantier de l'école primaire depuis 4 mois est un véritable risque qu'encourent les écoliers, notamment les collégiens du CEM, obligés de traverser deux chantiers, celui de l'école et celui de la réalisation du lycée dont les travaux sont en cours", nous apprend notre interlocuteur. Au problème de l'insuffisance de l'éclairage public, dont les conséquences ne sont plus à démontrer avec leurs lots de vols, de casses de véhicules et les soirées arrosées, s'ajoutent les tracasseries avec la société de gestion de la cité, une filiale de l'AADL chargée d'effectuer des travaux de maintenance et d'entretien de la cité comme la réparation de l'ascenseur, le jardinage et le nettoiement. À ce titre, Maghni Sandid nous apprendra que sur le terrain, la réalité est tout autre : "Et dire que nous sommes obligés de payer les frais des charges imposés par la société de gestion. Je vous cite l'exemple de l'ascenseur du bloc 32 qui est tombé en panne pendant 4 mois, dont la réparation devra être déduite des frais des prestations des services offerts par cette société alors que rien n'a été fait. Pis encore, l'ordre de versement remis par celle-ci n'est qu'un bout de papier qui ne contient ni cachet officiel ni entête de l'entreprise de gestion, sauf le montant à verser, le nom et prénom de l'intéressé et le n° de l'appartement." Les habitants des 1000-Logements AADL qui attendent toujours leurs actes de propriété sont aussi confrontés à l'absence d'animation commerciale, dans la mesure où les locaux ont leurs rideaux toujours baissés, en plus de l'absence d'espaces de loisirs pour les enfants, des terrains de sport de proximité et de structures sportives et éducatives, faisant de la cité des 1000-Logements AADL une cité-dortoir.