Un deuil national de trois jours a été décrété jeudi au Burkina Faso après l'embuscade la veille contre un convoi d'une société minière, qui a fait 38 morts et 60 blessés. "Je décrète, à compter du 8 novembre à zéro heure, un deuil national de 72 heures", a déclaré le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré dans un message radiodiffusé à la Nation. Le président Kaboré a annoncé "le recrutement de volontaires pour la défense dans les zones sous menace", après cette attaque, la plus meurtrière enregistrée dans le pays depuis le début des actes terroristes il y a près de cinq ans. L'attaque menée mercredi par "des individus armés non identifiés", à 40 kilomètres de la mine d'or de Boungou a visé un convoi de cinq autobus transportant des travailleurs d'une mine d'or de la société canadienne Semafo, sur la route Ouragou-Boungou, dans la province de la Tapoa, selon un communiqué du gouverneur de la région. Les cinq bus transportaient du personnel, des entrepreneurs et des fournisseurs liés à la compagnie minière, et ils étaient escortés par des militaires.