Les enseignants du cycle primaire ont décidé de durcir leur action de protestation, en organisant une grève de trois jours par semaine, à partir de lundi prochain, en cas de refus du ministère de l'Education nationale d'accepter de nouvelles exigences, notamment la présence du ministre Abdelhakim Belabed aux futures rencontres entre les deux parties, condition sine qua non pour le retour à la table des négociations. La décision de passer la vitesse supérieure dans leur mouvement, qui est à sa sixième semaine, a été prise à l'initiative de la coordination des enseignants du primaire à la suite de l'échec de la rencontre tenue, lundi dernier, à l'annexe du ministère, aux Annassers, d'une délégation des protestataires avec l'inspecteur général du ministère. Les coordinateurs qui ont quitté la table, après une demi-heure seulement de discussions, exigent désormais la présence du ministre de tutelle. Ils ont décidé également de maintenir à titre provisoire la grève du lundi comme moyen de pression pour amener la tutelle à prendre en charge leur plateforme de revendications socioprofessionnelles de 13 points. Hormis l'application immédiate du décret présidentiel 266/14 relatif au reclassement des enseignants, avec effet rétroactif depuis 2014, les enseignants du primaire réclament, en effet, l'assimilation dans la classification du rang de l'emploi au reste des catégories d'enseignants du secteur — le moyen et secondaire —, le réexamen des heures de travail des enseignants du primaire par rapport au temps de travail du moyen et du secondaire et la réinstauration du système de spécialisation dans l'enseignement primaire.