Une quinzaine de personnes ont été arrêtées par la police, hier mardi à Relizane, pour avoir chahuté le meeting d'Abdelaziz Belaïd, candidat à la présidentielle du 12 décembre prochain. Les manifestants arrêtés ont tous été emmenés au commissariat central. Les citoyens, dont certains sont venus de la ville voisine d'Oued R'hiou, se sont rassemblés, vers 11h30, devant la Maison de la culture de la ville où le candidat devait animer un meeting, dans le cadre de la campagne électorale pour l'élection présidentielle du 12 décembre prochain. Un dispositif policier important a été déployé pour empêcher les manifestants d'accéder au lieu du meeting. "H'na ouled Djazaïr echouhada, marche-arrière ma nwelouch" (Nous sommes les enfants de (martyrs), on ne va pas faire machine arrière), ont scandé les nombreux manifestants qui renouvellent leur rejet de l'élection. "Dites-lui (à Belaïd) qu'il n'y aura pas de vote à Relizane", interpellent des citoyens qui réitèrent leur appel pour un "Etat civil". La libération des détenus politiques est également réclamée, notamment de moudjahid Lakhdar Bouregâa. "Vous emprisonnez les moudjahidine et vous appelez au dialogue. Quelle honte !" crie-t-on. Les manifestants ont hué les partisans d'Abdelaziz Belaïd. Lors de son meeting populaire, le candidat s'est engagé à ouvrir un dialogue "sérieux" avec tous les partenaires et toutes les franges de la société algérienne en vue de "diagnostiquer la situation en Algérie et jeter les fondements d'une nouvelle république bâtie par le peuple algérien". Soulignant "l'impérative contribution de tous les Algériens" pour pouvoir "surmonter les difficultés", le candidat à la présidentielle a estimé "impossible" pour un seul parti politique ou un groupe "de construire le pays". De même qu'il est impossible, a-t-il affirmé, de construire une économie forte et solide sans la réalisation de la stabilité et de l'unité entre tous les Algériens. "Pays continent, l'Algérie recèle des potentialités énormes à même de permettre à tous ses citoyens de vivre dignement", a-t-il lancé, imputant l'origine de l'impasse que vit le pays à "l'absence de gestion, de planification et d'organisation des institutions".