Le nom du revenant Zinédine Zidane était sur toutes les lèvres lundi à Montpellier (Sud), où l'équipe de France de football s'est retrouvée pour préparer le match amical contre la Côte d'Ivoire aujourd'hui, celles de coéquipiers heureux et des chanceux qui ont pu l'apercevoir à l'entraînement en soirée. Après l'annonce, puis la convocation, Zidane est vraiment revenu en équipe de France. En chair et en os, aux côtés de Lilian Thuram et de Claude Makelele. C'est peu dire que le retour de Zidane a constitué l'attraction de la journée. Débarqué discrètement à l'aéroport puis à son hôtel, Zidane a été accueilli par plus de 300 personnes en arrivant sur le terrain de Vendargues, près de Montpellier, où l'entraînement était à huis clos. Sorti le dernier des vestiaires, Zizou avait encore droit aux honneurs du public juvénile, plus d'une centaine d'enfants du club local, avant de débuter son footing aux côtés de Willy Sagnol. En conférence de presse, les Bleus furent évidemment priés de s'exprimer sur la nouvelle donne qu'implique le retour des vétérans. “Je suis ravi, a assuré Thierry Henry. Ils peuvent apporter une forme de sérénité et de sûreté technique (...) dans la gestion des grands matches”. Sur les sujets qui fâchent, et notamment la concurrence accrue en défense avec le retour de Lilian Thuram, Jean-Alain Boumsong tranche : “Il n'y a pas d'état d'âme à avoir. La seule chose qui compte, c'est la qualification.” “S'il y a une cassure de la part de certains joueurs, la faute sera mise sur ces joueurs-là. Il n'y a aucune place acquise en équipe de France”, a-t-il affirmé. “Si on avait rappelé des joueurs des années 1960, cela aurait pu être ressenti comme un désaveu. Mais, quand vous rappelez des joueurs performants dans leurs clubs, je le vois comme un renforcement de l'équipe de France”, ajoutait le défenseur de Newcastle.