Un nouvel épisode de la guerre des clans, sous le fallacieux prétexte de l'AG des actionnaires qui se tiendra aujourd'hui, à partir de 16h à l'hôtel Méridien, est attendu pour ce qui constituera, selon toute vraisemblance, un virage important dans le futur à moyen terme du Mouloudia d'Oran. Sans contrat de travail et sans salaire depuis plus de cinq mois, Si Tahar Cherif El-Ouazzani espère, pourtant, que cette assemblée générale des actionnaires de la société sportive par actions qui chapeaute, juridiquement parlant, l'équipe professionnelle, officialise son actuel statut de premier responsable du Mouloudia. Or, à en croire des bruits de couloir de plus en plus persistants, "ces" actionnaires ne voient en Cherif El-Ouazzani qu'un "entraîneur en chef" et non pas un "vrai chef". Conscient que son activité sur le terrain en tant que responsable technique des Rouge et Blanc d'El-Hamri avait donné à réfléchir à certains anciens responsables-actionnaires du club qui salivaient, chacun de son côté, sur un éventuel retour aux affaires, Cherif El-Ouazzani avait, d'ailleurs, eu le réflexe de leur barrer la route (momentanément) en déléguant le pouvoir sportif (poste d'entraîneur en chef) à Mechri Bachir, tout en gardant la main sur les décisions administratives. Mais sans aucun document officiel attestant qu'il est "le patron", Cherif El-Ouazzani a fini par convoquer ce conseil d'administration afin de "régulariser" sa situation, quitte à ne bénéficier "que" du poste d'entraîneur avec le conséquent salaire y afférant. La voie semble, donc, toute tracée pour l'un des anciens présidents-actionnaires pour réoccuper ce poste tant convoité, notamment dans la perspective de la venue d'une société étatique et la possibilité d'être "celui" qui mènerait les négociations. Et si certaines voix bien infiltrées avançaient le nom du nouvel actionnaire et actuel président du Widad de Mostaganem, Sofiane Benamar, dit "Guenfouda" comme éventuel nouveau PDG de la SSPA, ce qui est très peu probable, d'autres sources concordantes présentent Youssef Djebbari comme le nouveau président du conseil d'administration (PCA de la SSPA). Au beau milieu de toute cette nouvelle guerre qui oppose d'un côté le clan Djebbari (avec Benamar et Bessedjrari entre autres) au clan Baba (qui s'est de nouveau allié avec Hafid Belabbès), Cherif El-Ouazzani est, aussi et surtout, décidé à tout abandonner et démissionner, lui et l'ensemble de ses staffs (technique et administratif) en cas de "coup fourré". Acquise dans son écrasante majorité à la cause de Cherif El-Ouazzani et de son équipe (actuellement sur le podium de la Ligue 1), la rue mouloudéenne, bouillonnante d'impatience, commençait, de son côté, déjà à envisager hier des actions d'envergure au cas où ce "coup fourré des actionnaires" viendrait à être appliqué.