Le procès fleuve de l'ancien président yougoslave, Slobodan Milosevic, a repris devant le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavies, après un mois de vacance du TPI. L'ancien chef de l'Etat, qui doit fêter samedi ses 64 ans, semblait détendu et reposé. Son procès, entamé en février 2002, a été interrompu à plusieurs reprises en raison de ses ennuis de santé. Milosevic, qui assume en personne sa défense, doit répondre des milliers d'Albanais que son régime a contraint de quitter le Kosovo en 1998/99. Selon l'accusation, les forces serbes et yougoslaves, sous son commandement, ont chassé des milliers d'Albanais de cette région. Milosevic a toujours affirmé que ce flot de réfugiés avait été provoqué par les bombardements de l'OTAN sur la province. Les témoins à décharge de l'ancien homme fort de Belgrade sont des Albanais du Kosovo qui devraient faire des déclarations dans ce sens. Slobodan Milosevic répond de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité devant le TPI de La Haye pour son rôle dans les trois conflits qui ont déchiré l'ex-Yougoslavie dans les années 1990, faisant plus de 200 000 morts : Croatie (1991-1995), Bosnie (1992-1995) et Kosovo (1998-1999). Il risque la prison à vie. R. I.