Voilà presque quatre mois que les deux hommes ne s'étaient pas rencontrés, ni échangé le moindre appel au téléphone. À l'origine de cette guerre entre les deux hommes, le fait que Si Tahar Cherif El-Ouazzani n'avait pas "remercié" Hafid Belabbès du "travail administratif qu'il avait accompli" durant l'intersaison pour mettre l'équipe sur les rails. "Hafid Belabbès n'avait pas digéré le fait que Cherif El-Ouazzani rende hommage à Boubakar Radjaâ et pas à lui. Il s'est alors retiré. Et il a même rompu ses relations avec Baroudi Bellellou, l'actuel numéro 3 du MCO alors que c'était son ami de longue date", rappellera une connaissance commune aux quatre dirigeants sus-mentionnés. Cherif et Belabbès se sont, en fait, rencontrés à l'USTO, lundi en fin de journée. La discussion entre eux a été longue (plus de trois heures), parfois houleuse, mais sincère. Le temps de revoir, en détails, tout ce qui a éloigné les deux figures mouloudéennes depuis plus d'un trimestre. Tout a été mis sur la table. Y compris ce qui a été considéré comme des tentatives de déstabilisation et autres accusations de fomenter un complot contre l'équipe de Si Tahar. "Jurant sur le Saint-Coran" afin de se dédouaner et d'éviter de ne pas (plus) être pris au sérieux par son interlocuteur, Hafid Belabbès a, ainsi, promis à Cherif El-Ouazzani de lui céder sa part d'actions au sein de la SSPA-MCO dès cette semaine. "Puisque tu n'assistes jamais aux réunions, ce qui nous bloque, pourquoi ne pas me céder tes actions ?", lui-avait, au préalable, demandé Si Tahar. "Je jure sur le Coran que je le ferai cette semaine", a, alors, répliqué Belabbès comme pour confirmer, empiriquement, son retrait définitif. L'ancien défenseur international n'assistera, de fait, pas à l'assemblée des actionnaires prévue dans les jours à venir, ceci d'une part. D'une autre part, l'actuelle direction du Mouloudia ne pourra pas faire usage de la dernière manne financière obtenue (1,3 milliard de centimes) en raison de l'opposition déposée par deux de ses anciens joueurs, à savoir Rachid Ferrahi et Mohamed Amine Aoued qui réclament des arriérés de salaires impayés.