Défait deux fois de rang, le Mouloudia d'Oran a intérêt à réagir cet après-midi face à l'USMA au stade Zabana sous peine de confirmer une crise qui couve et qui a déjà fait deux victimes en interne : Hafid Belabbès et Si Tahar Cherif El-Ouazzani. S'étant isolé de lui-même après une guéguerre à distance avec Boubaker Radjaâ sans pour autant que celui-ci y prenne part, Hafid Belabbès a ainsi pris ses distances "tout en gardant sa licence et le cachet humide de dirigeant administratif du MCO" au grand désarroi de Si Tahar Cherif El-Ouazzani qui "n'y a rien compris". Le dernier nommé a, lui aussi, pris ses distances "administratives" avec le terrain en cédant le "titre" d'entraîneur en chef à son adjoint Bachir Mechri tout en continuant, pourtant, à diriger, au quotidien, les séances de travail collectives. Sans contrat, sans licence et sans salaire puisque les actionnaires de la SSPA-MCO ne se sont pas encore réunis pour lui déléguer un certain pouvoir administratif réel, Cherif El-Ouazzani a alors choisi de faire de Bachir Mechri un "bouclier" pour ce qui a trait au technique en attendant d'y voir plus clair dans le futur organigramme du club tel qu'imaginé avec une société étatique comme coquille juridique. C'est donc dans un grand flou au double plan administratif et technique que le Mouloudia d'Oran s'attaquera, en fin de journée, à l'immense défi de faire coïncider le retour de l'USMA à Zabana avec une deuxième victoire à domicile, après celle acquise au forceps face au Chabab de Constantine lors de la troisième journée. Question de superstition ou de conviction, c'est selon, le staff technique mouloudéen a d'ailleurs prévu d'aligner aujourd'hui le onze qui avait, justement, battu le CSC, avec, en première ligne, une défense à quatre composée de Feghloul et Mekkaoui sur les côtés et de Sebbah et Masmoudi dans l'axe. Dans l'entrejeu, Heriet, Lagrâa, Guertil et Mansouri se chargeront de la récupération et de l'animation au moment où la paire Nadji-Motrani portera les espoirs offensifs. Pour son premier grand rôle dans la peau d'un "number one", Bachir Mechri dit Baby aura besoin de bien plus que son diplôme "CAF A" pour mener la fronde mouloudéenne sur le terrain et conquérir un succès qui pourrait être référencié comme véritable premier tournant de la saison oranaise. Rachid Belarbi