Ils dénoncent "le climat d'insécurité" qui règne dans leur village et réclament l'amélioration de leur cadre de vie. Les villageois de Thameur (commune de Bouira) ont manifesté hier devant le siège de la wilaya, dans le but de dénoncer "le climat d'insécurité" qui règne dans leur village et de réclamer l'amélioration de leur cadre de vie. Ainsi, ils étaient une cinquantaine de citoyens à se rassembler pour dire "halte à l'insécurité" et exiger le renforcement des structures de sécurité dans leur bourgade. "Chaque jour, nous faisons face à de multiples agressions, sans que personne bouge le petit doigt", dénoncent-ils. Ces citoyens en colère citent les exemples des arrêts de bus de leur village qui, selon eux, sont devenus de véritables repaires pour les brigands en tous genres. "Vendredi dernier, un enfant de 8 ans a été violemment agressé par des voyous, qui sont connus des services de sécurité", dira un manifestant. Pour d'autres villageois, les pouvoirs publics ont "abandonné" leur village aux malfrats de tous bords, laissant Thameur livré à lui-même. Dans une missive destinée au wali de Bouira et dont une copie a été remise à Liberté, ces villageois réclament également l'aménagement urbain, notamment la réfection du chemin communal qui conduit à leur village, cité en premier lieu. Cette route, faut-il le préciser, se trouve dans un état lamentable sur plus de 8,5 km. Et c'est le moins que l'on puisse dire. En effet, les crevasses et les nids-de-poule y sont légion. D'ailleurs, bon nombre d'accidents sont survenus sur cette route sinueuse. "Lors des dernières pluies, toutes les eaux usées sont remontées dans nos demeures, il y a même eu le cas d'une électrocution, car le niveau de l'eau était monté au-dessus d'une prise électrique. Nous l'avons échappé de justesse", indiquent les requérants, tout en précisant que les travaux d'aménagement lancés récemment ont été purement et simplement abandonnés. "Le plan d'aménagement urbain qui a été récemment lancé n'a pas été mené à terme, l'entreprise a carrément plié bagage", peut-on lire dans ce document. Un peu plus loin, ces citoyens attirent l'attention du wali sur le fait que "le réseau d'assainissement de notre localité date des années 1970 et se trouve dans un état de vétusté avancée". Toujours selon les signataires de ce document, leur village est en proie aux maladies à transmission hydrique. "L'absence de canaux de drainage des eaux pluviales et de réseau d'assainissement rend la vie des habitants infernale. Toutes les habitations sont dépourvues de réseau d'assainissement. Les égouts coulent à ciel ouvert et se déversent dans la chaussée", s'alarment-ils. S'agissant de l'éradication de l'habitat précaire, les requérants exhortent le wali à procéder à la régularisation des propriétaires qui sont en situation illicite, afin qu'ils puissent bénéficier du programme RHP.