Résumé : Kamélia s'est rendue à l'hôpital. Le médecin lui dit qu'il est entre les mains d'Allah. On lui remet une blouse qu'elle enfile avant d'entrer dans la salle de réanimation. Le bruit des machines l'accueille. Elle parle à Idir, le priant de ne pas les abandonner. Elle manque de s'évanouir quand il ouvre les yeux. -Idir ? Idir ! Kamélia court appeler le médecin. -Il a serré ma main, dit-elle. Il a ouvert les yeux. -C'est bon signe. Attendez dans le couloir. Il emmène avec lui deux infirmières, et quand ils sont dans la salle de réanimation, l'une d'elles tire le rideau. Kamélia patiente dans le couloir. Elle trouve le temps long. Elle n'entend rien de ce qui se dit. Quand le médecin ouvre la porte, il tombe nez à nez avec elle. Elle recule d'un pas, en s'excusant. Il se montre compréhensif. -Comment va-t-il ? -Il est retombé dans le coma, mais c'est bon signe. Il devrait vite récupérer. -Il a serré ma main avec force. -Il y a une activité cérébrale, c'est un bon signe. Avec le temps, il sortira du coma. Inchallah, ce sera sans aucune séquelle, dit le médecin. Kamélia le remercie. Elle retourne auprès d'Idir et l'embrasse sur le front. -Je ne peux pas tarder, mais je reviendrai. Quand tu reprendras connaissance et que tu sortiras de l'hôpital, je ne te quitterai plus. Accroche-toi. Nous avons tant de choses à vivre. Pense à notre enfant, aux joies qu'il nous apportera. Elle l'embrasse une nouvelle fois, puis quitte la salle de réanimation, non sans regarder derrière, espérant qu'il se réveillera. Elle se rend au chevet de son père qu'elle trouve près à partir. Il est étonné de la voir à l'hôpital sans sa mère. -J'ignore où elle était quand je suis sortie. Je voulais voir Idir et toi. J'avais entendu yemma parler avec Rosa. Dis-moi que tu vas bien. Moh se redresse. Il ne veut pas l'inquiéter. -Je suis solide comme un roc. Ne va pas t'imaginer que je vais vous abandonner. Kamélia pleure de plus belle et va le serrer dans ses bras. -Je ne veux pas vous perdre. Qu'est-ce que je deviendrais sans vous ? -Il y aura Allah pour te protéger. Personne n'est éternel. Allez, essuie tes larmes. Je suis encore là pour un bon moment. -Ma fille, tu es une bénédiction. N'en doute jamais. Allez, on rentre à la maison. Ta mère doit être dans tous ses états. Appelle-la pour la rassurer. Kamélia baisse la tête et se rappelle que Tewfik a cassé son portable avant de s'en prendre à elle. Elle serre les poings, les dents et les yeux comme pour empêcher les images de son viol de revenir à son esprit. Elle a honte. Elle se détourne pour que son père ne voie pas sa moue de dégoût.
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