Officiellement, les tirs de roquettes dans le port jordanien d'Aqaba n'auraient fait qu'une victime, un soldat qui a succombé à la suite de ses blessures. Le soldat se trouvait sur le quai numéro 5 où mouillaient deux bâtiments de la marine américaine. Au même moment, la ville israélienne d'Eilat, qui jouxte le port jordanien d'Aqaba, recevait également une salve de tirs de roquettes. La station balnéaire d'Eilat est un grand centre du tourisme international, à cette époque de l'année. Une roquette est tombée hier sur la station balnéaire, à une dizaine de mètres de l'enceinte de l'aéroport, a annoncé la radio israélienne. Depuis le territoire jordanien, devait préciser — par la suite – le ministre de la Défense de Sharon, assurant que ces tirs n'ont fait ni victimes ni dégâts. La station balnéaire d'Eilat sur la mer Rouge, voisine du port jordanien d'Aqaba, a reçu des tirs de plusieurs katiouchas, à partir du territoire jordanien, qui ont visé l'aéroport d'Eilat, a déclaré Mofaz à la radio militaire israélienne, révélant avoir immédiatement contacté des responsables jordaniens en vue de coordonner leurs efforts dans cette affaire. J'ai contacté, par téléphone, il y a quelques minutes, le conseiller du roi Abdallah II de Jordanie concernant notre coopération future pour empêcher de telles actions, a-t-il indiqué. Israël et la Jordanie sont liés par un traité de paix depuis 1994. Selon la radio militaire israélienne, il s'agirait d'une attaque combinée avec celle qui a visé, peu avant, des bâtiments de guerre américains ancrés dans le port jordanien voisin. Aqaba, hormis le soldat jordanien, est également sorti indemne, selon le ministre de l'Intérieur jordanien. L'enquête se poursuit pour déterminer les commanditaires de ces tirs qui, de toute vraisemblance, visaient les deux bateaux de la marine américaine, amarrés au port d'Aqaba. Le porte-avions et son bâtiment d'escorte n'ont pas été touchés, devait préciser le ministre jordanien. Selon des témoins, trois roquettes sont tombées proche de ces navires en mouillage depuis plusieurs jours dans ce principal port jordanien sur la mer Rouge. Les vaisseaux américains avaient près d'un millier de soldats américains à leur bord. La police jordanienne privilégie la piste terroriste. Amman est également dans le collimateur de l'islamisme radical. L'homme le plus recherché par les Etats-Unis, au même titre que Ben Laden, est un ressortissant jordanien, c'est le chef de la nébuleuse islamiste la plus active en Irak. Les katiouchas, tirées sur Aqaba et Eilat, avaient été entreposées dans un dépôt loué par quatre Egyptiens et Irakiens, il y a quelques jours, a affirmé un porte-parole officiel jordanien. D. B.