Le président Abdelmadjid Tebboune a placé la lutte contre la corruption parmi ses priorités, en s'engageant à lutter "rigoureusement" contre ce fléau, à assainir le pays de ses résidus et à poursuivre la traduction en justice de "la bande qui a pillé l'argent public". Il a affirmé, d'emblée, après son élection, que "la loi relative à la lutte contre la corruption sera maintenue", soulignant que la "grâce présidentielle ne touchera pas les personnes impliquées dans des affaires de corruption". Dans son programme et durant sa campagne électorale, M. Tebboune avait fait part, à maintes reprises, de son engagement pour "éradiquer la corruption et la poursuite en justice des personnes impliquées dans le détournement des deniers publics", ainsi que de mettre un terme à l'emprise de l'argent sale sur la politique. Dénonçant le phénomène de "détournement de deniers publics et la détérioration du niveau de vie des citoyens", il a fait part, aussi, de son engagement à poursuivre l'opération d'"assainissement" de la situation, à savoir la lutte contre la corruption et toutes les formes de dilapidation des deniers publics, ainsi que la "récupération des fonds volés". M. Tebboune a fait savoir, à ce propos, "connaître" les lieux de placement de ces fonds volés qui permettront, une fois rapatriés, de couvrir une grande partie des dépenses programmées dans son programme électoral. Pour lui, "la guerre contre la corruption sera poursuivie" et les fonds transférés illégalement seront "récupérés", du moment, a-t-il souligné, qu'il existe des mécanismes pour le faire. L'élection présidentielle du 12 décembre intervient dans un contexte marqué par la lutte contre la corruption qui cible d'anciens hauts responsables du pays.