Invité, hier, au Forum El-Hiwar, le candidat à la présidentielle de décembre prochain, M. Azzedine Mihoubi, a réagi aux déclarations du candidat Tebboune, sans le nommer, concernant le rapatriement de l'argent volé. Mihoubi a déclaré que : ‘'ceux qui sachent le montant exact de l'argent volé, c'est eux qui l'ont volé et personne d'autre''. Abdelmadjid Tebboune avait révélé, à plusieurs reprises, qu'il sait où se trouve l'argent public détourné par les membres de la ‘'Issaba''. Une information qu'il garde secrète. Lors de la présentation des grandes lignes de son programme électoral articulé autour de 54 promesses, Tebboune a promis de supprimer l'impôt pour tous ceux dont le salaire est inférieur à 30.000 Da et à récupérer l'argent volé. «Il y a de l'argent, je sais où le trouver et où l'investir », a-t-il indiqué en assurant que l'opération de lutte contre la corruption engagée par le ministre de la Justice se poursuivra, s'il est élu président de la République. Et que «l'argent volé sera bien rapatrié». Il s'est également engagé à régler le problème des retraites. » Ce n'est pas du populisme, mais c'est une méthode étudiée. Je m'engage à améliorer le pouvoir d'achat de la classe ouvrière et de la classe moyenne » , a-t-il promis. Le candidat indépendant a fait un constat dramatique, en pointant nombre de « dysfonctionnements » , mais dans le même temps, il estime que les potentialités du pays » sont énormes pour trouver des solutions à cette crise ». Pour ce qui est des secteurs de la défense et de la Politique étrangères, Tebboune promet de » mettre l'industrie militaire au service de la sécurité et de la défense nationales, et en faveur du développement économique, et s'employer à la révision des objectifs et des missions classiques de la diplomatie algérienne », tout en veillant à « la promotion la participation de la communauté nationale à l'étranger dans le renouveau national ». Le programme électoral de Tebboune » cadre avec le vécu et les revendications du Hirak, c'est pour autant qu'il est applicable », a-t-il conclu. Interrogé par la presse sur un éventuel soutien du FLN, Abdelmadjid Tebboune avait indiqué qu'il se présentait en candidat libre et que » toutes les voix qui me soutiennent sont les bienvenues à l'exception de celles qui gravitent autour du courant étranger ou attentent aux constantes nationales » . Pour lui, il s'agit d'une » tempête dans un verre d'eau « . Evoquant le sens de sa candidature à la prochaine présidentielle, l'ancien premier ministre a souligné que cette échéance n'est pas la solution à la crise politique que traverse le pays, mais le début de la solution qui doit appeler d'autres démarches, à l'avenir. En revanche, a-t-il tempéré » je ne ferai aucune promesse que je ne saurais satisfaire » .