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Quelles concessions Tebboune pourra-t-il faire ?
après la main tendue au hirak et à l'opposition
Publié dans Liberté le 16 - 12 - 2019

Tel qu'il apparaît à travers les engagements exprimés au moment de sa campagne électorale, le projet politique de Tebboune ne procède pas d'une démarche de rupture avec le système, mais d'une attitude qui privilégie la réforme comme approche.
Sorti victorieux d'un scrutin présidentiel massivement contesté et largement boycotté, Abdelmadjid Tebboune a annoncé, avant même qu'il ne prenne officiellement ses fonctions de président de la République, qu'il tendra la main au hirak et lancera un dialogue politique. À l'évidence, cette démarche, si elle ne cache pas une manœuvre, décline une quête d'un consensus politique pour une gouvernance apaisée. Et cette disponibilité affichée pour le compromis politique signifie que le futur locataire du Palais d'El-Mouradia ne tiendrait pas à son programme électoral comme à un sacerdoce, qu'il consentirait à amender au besoin. Sans préjuger de la sincérité de l'appel que Tebboune a lancé le soir même où il a été déclaré élu, inévitablement, cependant, se pose la question de savoir ce qui serait négociable dans son programme et ce qui ne le serait pas. S'il est difficile de répondre avec précision à une telle question, il reste néanmoins permis de soulever quelques hypothèses sur les concessions qu'il pourrait faire. Cela étant évidemment admis qu'il ne procédera pas au démantèlement du système, comme le réclament le hirak et les partis de l'opposition politique. Tel qu'il apparaît à travers les engagements exprimés au moment de sa campagne électorale, le projet politique de Tebboune ne procède pas d'une démarche de rupture avec le système, mais d'une attitude qui privilégie la réforme comme approche.
Aussi, il est fort improbable qu'il fasse, par exemple, sienne la revendication des forces du Pacte de l'alternative démocratique (PAD) en engageant, pour le renouvellement institutionnel, un processus constituant. Il est même quasiment exclu qu'il étrenne cette perspective. D'ailleurs, il a décliné les chantiers qu'il entendait lancer prioritairement, voire en toute urgence, et ces derniers consistent, notamment, en la révision de la Constitution et un amendement de la loi électorale. S'agissant de la Constitution, le candidat Tebboune n'a pas été très loquace sur la nature de la révision qu'il souhaiterait opérer.
Questionné à ce sujet, lors de la fameuse "confrontation" entre les cinq postulants à la magistrature suprême, le candidat Tebboune n'a pas eu de réponses édifiantes. Il s'est contenté de généralités, comme la promesse de renforcer les libertés, les droits de l'homme, etc., se retenant de parler de la nature du régime qu'il allait instituer, contrairement d'ailleurs au candidat Ali Benflis qui a clairement affirmé qu'il allait instaurer un régime semi-présidentiel avec un Parlement aux prérogatives renforcées et élargies. S'agissant de la loi électorale, les observateurs ne s'attendent pas à voir le nouveau président de la République chambouler fondamentalement le texte déjà existant, pour la simple raison que ce dernier est supposé être le fruit du dialogue engagé par le panel de Karim Younès. De plus, pour le pouvoir, consentir une négociation ouverte et sans balises reviendrait à consentir ce qu'il a refusé lors de sa vaine première tentative de jeter des passerelles au hirak et à l'opposition. Ce qu'il ne fera sûrement pas, surtout que maintenant il se sent sorti de l'impasse dans laquelle le hirak l'avait acculé. Mais en même temps, en balisant le dialogue, il court le risque de ne pas réunir grand monde autour de la table. Sauf s'il décide de discuter avec les interlocuteurs qu'il choisira lui-même dans le hirak et les partis politiques qui ont toujours gravité autour du pouvoir. Ce qui ne sera pas un dialogue, mais un monologue.

Sofiane Aït Iflis


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