Ceux qui ont répondu à l'appel pour une convergence vers Oran à l'occasion du 44e vendredi de mobilisation n'ont pas pu tous rallier la capitale de l'Ouest. Si certains, dont Me Bouchachi et Ali Laskri, ont pu arriver à Oran, d'autres, à l'image du député du RCD Atmane Mazouz, ont été contraints de rebrousser chemin au niveau de la wilaya de Chlef. Ce dernier raconte dans un post sur sa page Facebook les péripéties de cette journée particulière. "Le règne de la nouvelle façade civile du système commence par l'arrestation abusive d'Atmane Mazouz, député et secrétaire national à la communication du RCD, de Mohand Aklit, président d'APC d'Akfadou, et de leur compagnon Ameziane Oujedi", lit-on dans son message, qui précise : "Depuis une heure, une équipe externe à la gendarmerie conduite par un colonel veut contraindre Atmane Mazouz de se présenter séance tenante devant le procureur de la République dans la wilaya de Chlef. Après le refus du député d'obtempérer, les services de sécurité ont fini par charger une équipe des forces d'élite de la gendarmerie de les escorter jusqu'à Alger et de leur interdire ainsi l'accès à Oran." Le comble, selon lui, puisqu'"il aura fallu moins de quelques heures pour que les promesses contenues dans le discours d'investiture soient contredites dans les faits". L'élu RCD de Béjaïa sera finalement escorté jusqu'à Alger. "Un ordre d'en haut est venu pour nous obliger à rentrer à Alger sous une forte escorte d'une unité spéciale de la gendarmerie", écrit le député. Cela ne s'arrêtera pas là pour lui puisque, une fois ramené sous bonne escorte à Alger, un autre ordre est donné pour l'éloigner de la capitale. Il sera alors "reconduit" jusqu'à Béjaïa. "Voilà une énième violation des libertés dont celle de circuler", dénonce-t-il, en lançant un appel : "La lutte doit plus que jamais continuer jusqu'au bout."