Plus de 235 000 Syriens ont été déplacés en près de deux semaines du fait de l'escalade militaire dans le nord-oust de la Syrie, a indiqué hier l'ONU. Ces déplacements massifs, recensés entre le 12 et le 25 décembre, ont surtout concerné la ville-clé de Maaret al-Noomane et ses environs, "quasiment vidée" de ses habitants qui se dirigent plus au nord, a ajouté l'ONU dans un communiqué. La plupart de ces déplacés ont fui vers le nord pour rejoindre les villes d'Ariha, Saraqeb et Idleb, ou des camps de déplacés déjà surpeuplés le long de la frontière avec la Turquie, a précisé l'ONU. Certaines personnes qui avaient quitté Maaret al-Noomane pour Saraqeb "fuient de nouveau plus au nord, anticipant une intensification des combats dans cette zone", selon la même source. Le gouvernement syrien, qui contrôle désormais plus de 70% du territoire, s'est maintes fois dit déterminé à reconquérir Idleb. Près de trois millions de personnes vivent dans la région d'Idleb, composée d'une grande partie de la province du même nom et de segments des provinces voisines d'Alep et de Lattaquié. Le conflit en Syrie, déclenché en 2011 a fait plus de 370 000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.