Les forces du gouvernement syrien ont repris le contrôle de 25 villes et villages aux terroristes dans le nord-ouest de la Syrie après plusieurs jours de violents combats, a indiqué dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG basée à Londres et proche de l'opposition islamiste. Depuis jeudi soir, des affrontements meurtriers — notamment près de la ville de Maaret al-Noomane — ont fait plus de 170 morts dans les deux camps, dont 71 membres des forces gouvernementales, selon la même source. «Les forces loyalistes ont pris le contrôle de 25 villes et villages dans le secteur», a indiqué l'OSDH, et elles se rapprochent progressivement d'une des plus grandes villes de la région d'Idleb, qui échappe encore en grande partie au contrôle du gouvernement. «Cette avancée est une tentative de se rapprocher de Maaret al-Noomane», a affirmé le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Selon l'ONG syrienne, plus de 30 000 personnes ont fui la zone de combats au cours des derniers jours. La région d'Idleb, composée d'une grande partie de la province éponyme et de segments des provinces voisines d'Alep et de Lattaquié, est sous la coupe de groupes terroristes dont le groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTS). D'autres groupuscules terroristes sont présents dans la région qui abrite quelque trois millions de personnes, dont la moitié ont été déplacées dans d'autres parties du pays. Le gouvernement syrien, qui contrôle désormais plus de 70% du territoire, a maintes fois réitéré sa détermination à reconquérir l'ensemble du territoire, notamment la région d'Idleb. L'armée syrienne, soutenue par l'aviation russe, a mené une offensive d'envergure entre fin avril et fin août dans la région, à la traque de groupes terroristes. En octobre, le Président syrien Bachar Al-Assad avait effectué sa première visite à Idleb depuis le début de la crise dans son pays en 2011, affirmant que la bataille d'Idleb était la clé pour y mettre fin.