Le comité de coordination mis en place est chapeauté par un coordinateur, à savoir Hafidh Tamart, président du réseau des jeunes avocats, et qui a pour mission de prendre langue avec les différents acteurs politiques impliqués dans le hirak pour les gagner à cette démarche. Aux avant-postes de la révolution du sourire depuis son déclenchement en février dernier, nombre d'acteurs de la société civile estiment que le temps est venu de donner au hirak un "congrès rassembleur" à même de réaliser des convergences entre les différentes initiatives lancées dans le feu de l'action par différentes parties. "Nous appelons tous les acteurs du hirak, la classe politique et les militants de la société civile à travailler ensemble pour parvenir à un congrès rassembleur afin d'élaborer une feuille de route pour la concrétisation de toutes les revendications du mouvement", lit-on dans une déclaration rendue publique samedi 28 décembre 2019 et signée par plusieurs personnes telles que le sociologue Nacer Djabi, le militant des droits de l'Homme Saïd Salhi, la politologue Louisa-Dris Hamadouche, le sociologue Zoubir Arous, l'universitaire Mohand-Arezki Ferrad, etc. S'agit-il d'une initiative visant à doter le hirak d'une direction ? Non, répond, catégorique, le militant, vice-président de la Laddh (aile Hocine Zehouane). Selon lui, les signataires de la déclaration ont pour but de doter le hirak d'un "espace de dialogue" et non d'une structuration. Et d'ores et déjà, le comité de coordination mis en place est chapeauté par un coordinateur, à savoir Hafidh Tamart, président du réseau des jeunes avocats, et qui a pour mission de prendre langue avec les différents acteurs politiques impliqués dans le hirak pour les gagner à cette démarche. Sur un autre registre, les signataires de la déclaration ont condamné vigoureusement les agressions subies par des manifestants pacifiques dans plusieurs régions du pays, vendredi 27 décembre 2019, au vu et au su des services de sécurité et qui, selon eux, "ne peuvent être assimilées qu'à de la balataguia". "Nous appelons l'ensemble des Algériens à refuser ce genre de comportement et à faire preuve de solidarité envers les victimes de ces agressions afin d'asseoir l'unité nationale", ont-ils encore souligné, non sans inviter le parquet à "prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à ces agissements criminels". Un appel est à nouveau lancé aux autorités pour prendre des mesures urgentes d'apaisement comme la libération inconditionnelle de tous les détenus d'opinion, l'ouverture des champs politique et médiatique... Les signataires de la déclaration ont aussi dénoncé les discours de haine et racistes distillés dans les médias et sur les réseaux sociaux, tout en appelant le hirak à "garder le cap du pacifisme et faire preuve de détermination jusqu'à satisfaction de ses revendications légitimes".