À Sétif, le quarante-huitième acte de la manifestation hebdomadaire a été organisé sous le thème : "Notre force réside dans notre union pour construire notre pays". En effet, drapés dans l'emblème national et l'étendard amazigh et reprenant en chœur des chants patriotiques et l'hymne national Qassaman et en scandant plusieurs slogans, des milliers de Sétifiens ont, dès la fin de la prière du vendredi, arpenté rues et ruelles de la capitale des Hauts-Plateaux pour rejoindre le centre-ville près du siège de la wilaya, lieu habituel du rassemblement depuis le début du hirak le 22 février de l'année écoulée. En effet, ils étaient plus nombreux que lors des semaines écoulées à rejoindre la marche pour scander en chœur les slogans rappelant la détermination des manifestants qui n'a pas bougé d'un iota. Sur un autre volet le 48e vendredi a été ponctué par l'hommage rendu à Abane Ramdane. "Nous sommes tous avec Abane Ramdane. Le directeur de la culture de M'sila doit être sanctionné car il a touché à un symbole de la Révolution d'indépendance nationale", nous diront plusieurs manifestants qui ont rappelé que les personnalités historiques sont une ligne rouge à ne pas franchir. Par ailleurs, les marcheurs qui ont sillonné plusieurs grands boulevards de la capitale des Hauts-Plateaux, ont également scandé : "Pour un Etat de droit", "Pour un Etat civil et non militaire", "Le peuple veut son indépendance", "Lassés du système de bricolage" et bien d'autres slogans. Par ailleurs, un groupe de manifestants a indiqué à Liberté que "si le président Tebboune veut entrer dans l'histoire, il devra négocier avec le hirak. C'est une condition sine qua non".