Hier, sous une pluie torrentielle, drapés dans l'emblème national et s'abritant sous des parapluies, de nombreux étudiants soutenus par des citoyens de différents âges et sexes, ont battu le pavé. Ils ont arpenté plusieurs artères de la ville pour dire non au système qui insiste sur l'organisation du scrutin dans de pareilles conditions. En effet, les manifestants qui se sont rassemblés devant le siège de la wilaya, ont entonné en chœur l'hymne national Qassaman et d'autres chants patriotiques tout en scandant — pour affirmer leur refus à l'élection présidentielle rejetée par une grande partie du peuple — des slogans tels que "makanch intikhabet maâ el-îssabat" (Pas de vote avec les gangs). Les manifestants ont aussi demandé le départ de toutes les figures qui incarnent le système installé par Bouteflika, à leur tête le chef de l'Etat Abdelkader Bensalah et le Premier ministre Noureddine Beddoui. Ils se sont ensuite dirigés vers la cour de Sétif où ils ont scandé : "Libérez Bouregâa", "Libérez el-ahrar" (Libérez les hommes libres). Ce n'est que vers midi trente que la foule s'est dispersée dans le calme. FAOUZI SENOUSSAOUI