Il est exigé à ce qu'elle soit adaptée à la grille des salaires en vigueur depuis janvier 2008. À travers un communiqué rendu public tout récemment, le conseil de wilaya de l'Unpef (Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation) à Tamanrasset réaffirme son soutien aux enseignants du primaire et souscrit à leur mouvement, notamment dans le Sud et le grand Sud, pour faire aboutir les revendications formulées au ministère de tutelle. Cette démarche, lit-on dans le document dont nous détenons une copie, fait suite aux doléances et préoccupations des enseignants lésés de ce palier, frappé, faut-il le rappeler, par l'instabilité depuis octobre 2019 à cause des grèves cycliques et des débrayages répétitifs. D'emblée, l'Unpef insiste sur l'amendement et la modification du statut particulier des fonctionnaires appartenant au secteur de l'éducation nationale, de telle manière que les incohérences constatées dans la classification des différents corps et les promotions aux grades supérieurs soient levées pour permettre à l'enseignant d'évoluer dans un climat empreint de justice et d'équité. Ce syndicat demande également l'application immédiate du décret présidentiel 14-266 avec effet rétroactif et la revalorisation de l'indemnité de zone dont le montant demeure insignifiant, du fait qu'il est calculé, tenez-vous bien, sur la base d'un barème obsolète datant de 1989. Il est ainsi exigé à ce que cette indemnité soit adaptée à la grille des salaires en vigueur depuis janvier 2008. Les procédures relatives aux retenues sur salaires effectuées au profit de la Munatec (Mutuelle nationale des travailleurs de l'éducation nationale et de la culture) ont également été dénoncées par le conseil de wilaya qui a tenu à rappeler l'aspect facultatif des abattements qui devraient toucher uniquement les bénéficiaires effectifs des services de ladite mutuelle. Pour cette raison, on a réclamé le remboursement des sommes retenues illégalement et leur versement sur les comptes des salariés concernés. Les logements de fonction ne sont pas en reste, puisque l'Unpef a insisté sur l'accélération des procédures liées à la régularisation de ce dossier et exigé la commission d'enquête qu'elle attend depuis 2014 pour s'enquérir des irrégularités constatés lors des différentes opérations de distribution effectuées en violation de la circulaire 81-2014 fixant les conditions et modalités d'attribution des logements de fonction dans le Sud. Le point relatif aux retards dans le versement des salaires a également été soulevé par ce syndicat qui demande de fixer un calendrier bien précis pour les rétributions mensuelles ainsi que les primes de rendement trimestrielles. L'Unpef a insisté aussi sur la régularisation des arriérés de salaires liés aux suppléances, aux avancements d'échelon, aux promotions aux grades et aux primes de scolarité. Tout comme pour l'ouverture d'un centre médicosocial destiné à la prise en charge des fonctionnaires de l'éducation et leurs ayants droit. En définitive, le président du conseil de l'Unpef à Tamanrasset, Yacine Meziani, a invité les secrétaires des sections syndicales locales à rester mobilisés en vue d'élargir les consultations à tous les établissements scolaires de cette wilaya-continent avec pour finalité de décrocher leurs droits les plus légitimes. Toutefois, il a mis en garde contre toute forme de menace ou de représailles que pourraient subir les enseignants du primaire à cause de leur mouvement de protestation et leurs revendications purement socioprofessionnelles.