Les frais vont désormais augmenter sensiblement. En revanche, les délais de renouvellement seront raccourcis et les facilitations demeurent pour certaines catégories. Le visa pour les 26 Etats de l'Union européenne coûtera plus cher à partir du 2 février prochain. C'est l'une des modifications apportées au code communautaire des visas mis en œuvre par les 26 pays membres de l'UE. C'est ce qu'a annoncé, hier, Marc Sédille, consul général de France à Alger, lors d'une rencontre avec la presse. Si actuellement, les frais du visa sont autour de 85 euros, soit 60 euros de frais de dossier et de 25 euros pour la prestation qu'assure VFS, il atteindra entre 107 et 120 euros à partir du 2 février prochain. Selon le consul général, cette décision prise par les Etats de l'Union européenne entrera en vigueur à partir du 2 février prochain. Lors de la même rencontre, M. Sédille a informé que pour l'année 2019, les trois consulats généraux de France en Algérie, à savoir Alger, Oran et Annaba, ont reçu 501 300 demandes de visas, contre 568 882 en 2018. Cela équivaut à une baisse de 21% de demandes. Sur les 501 300 demandes, 272 054 visas de court séjour ont été délivrés contre 293 926 en 2018, soit une baisse de 7,5%. Selon le consul général, cette baisse s'explique, essentiellement, par la baisse des demandes qui a entraîné, de manière mécanique, celle des visas délivrés. Sauf que, précise M. Sédille, la délivrance de visas pour 2019 était supérieure à celle de 2018. Elle est de 54% en 2019 contre 51,5 % en 2018. Cette hausse s'explique par "le respect des critères Schengen" par les demandeurs en matière "d'hébergement et de financement du séjour". "5% des visas délivrés sont des visas d'établissement en France", a précisé le consul général, ajoutant que pour les étudiants, 5 237 visas leur ont été délivrés contre 6 346 en 2018. Il a expliqué cette baisse par le durcissement des procédures, notamment sur le volet financement des études. M. Sédille a souligné que plus de 30 000 étudiants algériens suivent leurs études en France. "L'Algérie est au 3e rang des pays demandeurs de visas, après la Chine et la Russie", a-t-il informé. Concernant les détournements de l'objet du visa, le consul général a rappelé que près de 15 000 Algériens ont été contrôlés en situation irrégulière en France en 2019. Il a précisé, à ce propos, que ces contrôles n'aboutissent pas souvent à des expulsions, assurant que les autorités des deux pays "coordonnent très positivement" sur cet aspect. Cependant, aux côtés de ces décisions qui s'apparentent à un tour de vis dans l'octroi des visas, Marc Sédille a rassuré que l'année en cours sera aussi celle des facilitations pour certaines catégories. Il a cité les conjoints de Français qui vont bénéficier d'une mesure "immédiate" de facilitation d'accès aux visas. "Les conjoints de Français déposeront leurs visas sans rendez-vous chez le prestataire", a-t-il indiqué. "85% des demandes ont été acceptées dans ce cadre", a-t-il dit. Il a ajouté que ceux qui ont eu des visas au cours des deux dernières années verront leurs rendez-vous de renouvellement rapprochés. Il sera de moins de dix jours à Alger. D'autres catégories bénéficieront aussi de certains avantages dans l'octroi des visas, notamment "ceux qui participent à la relation bilatérale entre l'Algérie et la France", a-t-il indiqué, rappelant, dans ce contexte, que 121 partenariats ont été signés avec des entreprises afin de faciliter à leurs personnels l'accès au visa. "Ce public visé bénéficiera d'un dispositif attractif", a-t-il souligné. D'autres facilitations bénéficieront également "aux jeunes actifs" des deux pays. Sur ce registre, M. Sédille a rappelé que l'accord bilatéral signé entre les deux pays en 2016, visant à encourager la mobilité des jeunes professionnels, inclut les facilitations d'accès aux visas aux jeunes des deux pays dans le cadre de cet accord. Ce même accord n'a pas été mis en œuvre. Le consul général a laissé entendre qu'il sera effectif probablement cette année.