Après avoir gelé ses activités au sein du Pacte de l'alternative démocratique (PAD), le Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD) prendra, finalement, part aux assises du PAD prévues le 25 janvier prochain à Alger. C'est ce qu'ont annoncé les responsables de ce parti dans un communiqué rendu public, hier. "Dans un tel contexte, nous annonçons notre participation aux Assises nationales du 25 janvier prochain et nous nous engageons à reprendre notre place au sein du PAD, pour combattre aux côtés des démocrates le système et l'islamisme politique, lors de la conférence nationale à venir, et exiger la mise en chantier d'une transition démocratique", annonce le PLD, rappelant qu'"au lendemain du 65e anniversaire du 1er Novembre, le Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD) avait annoncé, dans sa déclaration du 2 novembre 2019, le gel de ses activités au sein du Pacte de l'alternative démocratique (PAD)." Sauf que depuis, le PLD a estimé qu'il est temps de reprendre sa place au sein du PAD, justifiant cela par le fait que ce conglomérat de partis démocratiques "ne s'est pas élargi à des représentants de l'islamisme politique." "Le PLD voulait ainsi exprimer son désaccord quant à la sous-estimation du danger islamiste par certaines composantes du PAD", rappelle le communiqué, annonçant ainsi sa participation aux assises. "Une telle attitude se justifiait", se défend le parti, ajoutant qu'une idéologie "totalitaire ne peut en aucun cas contribuer à l'édification de l'Etat de droit." Mais "ce qui est trompeur aujourd'hui, note le PLD, c'est que les islamistes avancent masqués sur la scène politique, sous l'étiquette de… démocrates, voire de laïcs". "Ce ne sont là que mises en scène et manigances destinées à enfumer la scène politique", dénonce le PLD, ajoutant que "les islamistes sèment l'illusion qu'ils ont profondément changé, font croire qu'ils ont abandonné toute forme de violence et qu'ils se sont convertis aux vertus de la démocratie. Quelle imposture !" Pour le PLD, "les islamistes sont les maîtres du double langage et leurs discours mielleux ne sont qu'un vernis qui cache la laideur du mensonge et de la manipulation". "L'Algérie d'aujourd'hui, c'est un gouffre abyssal entre le peuple et le système, c'est une économie en banqueroute, c'est une jeunesse vouée au chômage, c'est le risque de l'implosion et la menace aux frontières", analyse le parti, considérant que c'est pour ces raisons que "les démocrates ont l'immense responsabilité de sceller une alliance forte, isolant islamistes et système pour, d'une part, gagner plus de crédibilité auprès du mouvement citoyen et, d'autre part, atteindre une masse critique suffisamment respectable pour ouvrir la voie à une transition démocratique confortée par un processus constituant".