Le représentant en Algérie du coach marocain Badou Zaki, Mohamed Merabat, s'exprime sur les contacts avec le MCA et apporte son témoignage sur l'affaire Belkaroui à l'USMA. Liberté : Nous avons appris que le MCA a rompu les discussions avec le coach marocain Badou Zaki dont vous êtes le représentant en Algérie, pourquoi ? Mohamed Merabet : Ecoutez, d'habitude je n'aime pas trop intervenir dans la presse pour des considérations liées à mon travail, mais devant la publication de certaines informations tout à fait fausses concernant des dossiers qui me concernent, je me vois obligé d'apporter certaines précisions pour éclairer l'opinion publique. Il faut d'abord savoir que c'est le nouveau président du MCA, Nacer Almas, qui a pris attache avec moi pour établir le contact avec l'entraîneur marocain Badou Zaki afin de coacher le MCA. J'ai tout de suite pris attache avec l'intéressé pour connaître sa position sur le sujet. Badou Zaki m'a d'emblée exprimé sa disponibilité pour travailler au MCA. J'ouvre ici juste une parenthèse pour préciser que Zaki n'a aucun engagement actuellement avec la fédération marocaine. Il est libre de tout engagement ; sans cela, nous n'aurions pas discuté avec lui. Du coup, nous avons convenu avec Almas de nous déplacer lui et moi à Casablanca afin d'entamer les discussions directement avec lui. Nous devions effectuer le voyage lundi dernier. Cependant, avant le jour J, Almas m'a appelé pour me dire qu'il y a un problème de taille : le MCA n'arrivait pas à résilier le contrat avec Bernard Casoni. Et tout le monde sait que, sans cette résiliation écrite, le MCA ne peut pas réglementairement engager un nouvel entraîneur. Du coup, Almas m'a demandé de s'excuser auprès de Zaki. Ce que j'ai évidemment fait. Voilà donc ce qui s'est passé concernant les contacts avec Badou Zaki. Les discussions sont-elles rompues complètement ? Disons que pour le moment elles sont suspendues, dès lors que le MCA n'a pas encore résilié son contrat avec Bernard Casoni. Ce qui est sûr, c'est que Badou Zaki est enthousiasmé à l'idée de revenir travailler en Algérie, où il ne garde que de bons souvenirs. La balle est donc dans le camp du MCA. Nous savons aussi que vous êtes le manager du joueur de l'USMA Hichem Belkaroui. Où en sont les discussions avec la direction usmiste ? Je voudrais d'abord préciser que, contrairement à ce qui a été dit par la direction usmiste, à la veille du match contre le JSK, alors que le joueur était en mise au vert avec l'équipe, le responsable administratif de l'USMA, Debichi, m'a appelé pour m'inviter à rediscuter les termes du contrat de Belkaroui en raison, me disait-il, de son salaire jugé élevé. Il m'a expliqué que le joueur devait accepter de réduire son salaire pour pouvoir rester dans l'équipe. Pourtant, c'est avec cette même direction que nous avons négocié en début de saison. Vous comprendrez donc que je ne peux pas raisonnablement discuter d'une réduction de salaire à la place du joueur. Je devais l'en informer. Ce que j'ai fait. On ne peut donc pas me reprocher le fait d'informer le joueur à la veille d'un match aussi important, alors que c'est la direction de USMA qui a entamé le processus. Chacun doit assumer ses responsabilités. Après, il s'est passé ce qui s'est passé, Belkaroui n'a pas aimé la démarche, c'est un manque de respect. Il a naturellement manifesté sa désapprobation. Mais le porte-parole de l'USMA, Tarek Ghoul, dit qu'il n'a jamais été question d'une réduction de salaire… C'est faux. C'est ce que m'a clairement dit Debichi. Ils auraient dû s'entendre d'ailleurs sur une seule version. Le coach Dziri est-il d'accord pour le libérer ? Non, Dziri m'a personnellement informé qu'il a besoin du joueur. D'ailleurs, le jour du match contre la JSK, il devait être titulaire. C'est dire… Et maintenant ? Pour le moment, le joueur est suspendu par la direction du club. Arbitrairement, bien sûr. Je dois revoir Debichi ces jours-ci pour voir la suite à donner à cette affaire, mais il faut savoir que le mercato en Algérie est clôturé. Nous avons donc bien l'intention de défendre les intérêts de Belkaroui jusqu'au bout. Belkaroui a-t-il reçu la totalité de ses salaires ? Il n'a pas été payé depuis cinq mois.