Les partis et organisations ayant pris part aux assises du Pacte de l'alternative démocratique (PAD) n'ont pas oublié les détenus politiques et d'opinion en les gratifiant d'une motion de soutien. Et c'est à un ex-détenu du hirak justement, l'ancien président du RAJ, Hakim Addad, que l'on a fait l'honneur de faire lecture, en arabe et en français, du document. Il a, toutefois, tenu à préciser qu'il n'est le porte-parole de personne. "Tant que tous les prisonniers politiques et d'opinion ne sont pas libérés et que l'acquittement de toutes et tous n'est pas effectif, tant que les libertés, toutes les libertés ne sont pas respectées par le pouvoir encore en place, il ne pourra y avoir un quelconque salut. Là est notre engagement", a-t-il clamé, en assurant que le PAD fasse sienne "la revendication populaire de libération de tous les détenus politiques et d'opinion de manière inconditionnelle et sans condition aucune." "Nous rejetons toute criminalisation de l'action politique et de délit d'opinion. Les participants aux assises nationales renouvellent urgemment la nécessité de libérer Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs, condamnée arbitrairement en première instance par un tribunal militaire à 15 ans de prison ferme, de Karim Tabbou, coordinateur de l'Union démocratique et sociale (UDS), dont la détention provisoire vient d'être scandaleusement prolongée, d'Abdelouahab Fersaoui, président de l'association Rassemblement Actions Jeunesse, association qui a tant payé par l'emprisonnement de ses membres, ainsi que de l'étudiante Nour El-Houda Oggadi dont les demandes de libération provisoire viennent d'être rejetées injustement et qui restent comme tant d'autres maintenus en détention à la prison d'El-Harrach et dans d'autres prisons d'Algérie", a rappelé l'ancien président du RAJ. Aussi, les participants aux assises du PAD n'ont pas omis de rappeler les "exigences démocratiques indiscutables et non discutables" que sont "l'arrêt immédiat de toutes les formes de pression sur les citoyennes et citoyens engagés dans la révolution" et "l'arrêt des interpellations, des emprisonnements et condamnations arbitraires qui touchent les hommes et les femmes politiques, les journalistes, les activistes, les syndicalistes, les étudiants, les internautes, les manifestants, etc.". "Nous devons faire cesser tout cela", s'est exclamé M. Addad. Et d'enchaîner : "Pour permettre au peuple algérien de décider librement de son sort, il est impératif de mettre fin à toutes les mesures liberticides, de lever immédiatement et sans aucune condition toutes les entraves au libre exercice de la politique et de toutes les libertés démocratiques, de réunion, de manifestations pacifiques, d'organisations, de l'ouverture des médias, l'ouverture des salles publiques et l'occupation pacifique des espaces publics." Aux yeux de l'ancien président du RAJ, "les pratiques antidémocratiques et répressives, toujours en cours dans le pays, montrent, une nouvelle fois, que nous sommes toujours en présence d'un pouvoir de fait qui fait tout, violences, y compris pour préserver un système qui a failli". Arab Chih