Les nombreuses préoccupations qui agacent de plus en plus les habitants du village de Houara, dans la commune d'Ouled Benabdelkader, au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya de Chlef, sont délicates et font réagir, pour la énième fois, tout le monde au niveau local, excepté bien sûr les responsables directement concernés par la gestion des affaires communales. "Nos élus ignorent totalement la situation alarmante dans laquelle nous nous trouvons depuis des années dans ce village. Malgré nos multiples doléances et nos mouvements de protestation, les responsables en question demeurent continuellement aux abonnés absents", s'indignent plusieurs habitants du douar, qui compte plus de 30 familles, éparpillées à travers l'ensemble de son territoire. En énumérant les problèmes auxquels ils sont confrontés, les représentants de ces mêmes familles parlent avec regret de l'état dans lequel se trouve la route qui reste, selon eux, l'unique voie de communication au niveau local. "D'une distance de six kilomètres uniquement, le tronçon routier qui lie notre village (Houara) à celui de Glaloua, dans la commune, n'a jamais fait l'objet d'une quelconque réfection depuis sa réalisation qui remonte à des dizaines d'années. Bien que les préoccupations auxquelles nous faisons régulièrement face dans ce douar sont énormes et délicates, ce qui nous agace encore le plus et nous cause énormément de problèmes est ce tronçon routier, dont la sérieuse dégradation l'a rendu impraticable au fil du temps. C'est la seule route que nous empruntons fréquemment et par laquelle nous pouvons atteindre nos différentes destinations et vice-versa. Et comme elle est devenue impraticable compte tenu de sa détérioration, la circulation y est entièrement paralysée. Personne des transporteurs (bus, taxis…) ne veut s'y aventurer. Tout le monde ainsi que nos enfants scolarisés comptent uniquement sur la marche pour faire la navette en aller et retour entre le douar et les autres destinations. Pourtant, toutes les autorités compétentes sont au courant de notre calvaire qui continue", évoquent de nombreuses familles à Houara. Saisissant cette occasion, celles-ci évoquent également d'autres problèmes qui enveniment davantage leur quotidien. Il s'agit, entre autres, de la pénurie qu'elles rencontrent en matière d'AEP car, d'après leurs témoignages, l'eau qui existe au niveau local est totalement impropre à la consommation. "Ce sont plusieurs médecins qui nous l'ont confirmé après plusieurs analyses faites au niveau des laboratoires à Chlef par des spécialistes", témoignent encore des habitants à Houara, qui comptent bientôt élargir leur mouvement de protestation "dans le cas où nous continuerions à être ignorés".