Les étudiants marqueront plusieurs haltes, tantôt pour entonner l'hymne national, tantôt pour reprendre en chœur des mots d'ordre telle l'exigence de la libération des détenus d'opinion et des activistes du hirak. Gaz de schiste, loi sur les hydrocarbures, loi de finances 2020 et un hommage à l'ancien secrétaire général de l'UGTA, le défunt Abdelhak Benhamouda, étaient au menu de la 49e marche hebdomadaire de la communauté universitaire à Constantine. Par centaines, les étudiants, enseignants universitaires auxquels se sont joints des citoyens ont, en effet, récusé de nouveau la légitimité du président Tebboune estimant, dans l'un de leur slogan, que celui-ci a été "intronisé par l'armée", que le peuple "s'est définitivement libéré et que lui seul peut décider de son avenir dans un Etat civil". Une animosité attisée vraisemblablement par le dernier plaidoyer du chef de l'Etat en faveur de l'exploitation du gaz de schiste et sévèrement critiqué par le hirak vendredi dernier à travers tout le territoire national. Depuis la place du Colonel Amirouche, lieu de ralliement des manifestants du mardi, ces derniers ont d'abord observé une minute de silence à la mémoire des victimes du crash de l'avion militaire à Oum El-Bouaghi lundi soir. Un hommage a été également rendu au défunt Abdelhak Benhamouda à travers des pancartes brandies par des étudiants relatant le 23e anniversaire de son assassinat, un certain 27 janvier 1997. Les étudiants sillonneront les principales artères de la ville et marqueront plusieurs haltes, tantôt pour entonner l'hymne national, tantôt pour reprendre en chœur des mots d'ordre tels que l'exigence de la libération des détenus d'opinion et des activistes du hirak emprisonnés, scandés notamment devant le tribunal et la Cour de justice. Tant d'autres slogans appropriés à la situation post-élection présidentielle du 12 décembre dernier ont également marqué ce 49e acte de mobilisation de la communauté universitaire à Constantine. Et c'est surtout par le slogan fétiche "Dawla madania, machi âaskaria" que la communauté universitaire de Constantine a marqué cet autre acte des marches du mardi où ils étaient, encore une fois, plus bruyants et ont démontré une détermination sans faille, afin de poursuivre le combat de la "dignité, de la liberté et de la justice sociale", qui n'est autre que le mot d'ordre rassembleur, adopté par la communauté universitaire de Constantine depuis le 22 février dernier. La marche s'est achevée, comme d'habitude, par un débat public tenu à la place Ahmed-Bey.