Alors que l'entreprise nationale des industries de l'électroménager (Eniem) passait, hier, sa première journée d'arrêt technique d'activité, le P-DG de cette entreprise publique, Djilali Mouazer, a annoncé le déblocage par la Banque extérieure d'Algérie d'une enveloppe de 1,1 milliard de dinars pour permettre à l'entreprise de reprendre son activité. "La banque a été instruite par les autorités centrales de débloquer les crédits, suite à quoi un premier montant de 1,1 milliard de dinars a été débloqué jeudi dernier" a, en effet, annoncé le P-DG de l'Eniem, Djilali Mouazer, repris par l'APS. Tout en expliquant que ce déblocage est intervenu suite à sa rencontre avec le ministre de l'Industrie et des Mines, Djilali Mouazer a assuré que ce montant de 1,1 milliard de dinars permettra déjà à l'Eniem de couvrir ses besoins urgents, à savoir l'approvisionnement en matières premières, sous forme de collections CKD/SKD, nécessaires à la reprise de ses activités. "Avec ce premier financement, l'Eniem a placé dimanche les commandes d'approvisionnement en matières premières auprès de sa banque de domiciliation, à savoir la Banque extérieure d'Algérie", a-t-il précisé avant d'affirmer que le déblocage des crédits au profit de cette entreprise nationale ne s'arrêtera pas à cette première tranche de 1,1 milliard de dinars. "Un autre crédit de 1,5 à 2 milliards de dinars sera débloqué très prochainement", a-t-il précisé à l'agence officielle tout en expliquant qu'avec ce second crédit à venir, l'entreprise aura de quoi s'assurer un fonctionnement normal pendant six mois. Cependant, bien que les crédits soient débloqués, l'Eniem ne pourra reprendre son activité de production pas avant fin mars. C'est, du moins ce qu'a affirmé Djilali Mouazer qui a expliqué que le temps de l'acheminement des matières premières prend entre deux à trois mois. Déjà, pour cette reprise prévue vers la fin mars, elle ne pourra se faire, a-t-il expliqué, que "grâce aux commandes qui ont déjà été passées avant cet arrêt". Une source de l'Eniem, contactée par Liberté, doute que les intrants puissent arriver dans les entrepôts de l'entreprise d'ici à fin mars, étant donné que "le gros des matières premières utilisées par l'Eniem proviennent de Chine. Or, le coronavirus qui sévit dans ce pays a paralysé une bonne partie de ses échanges commerciaux avec le reste du monde". Quid du dossier introduit auprès du CPE concernant le rééchelonnement des dettes de l'Eniem ? Son P-DG semble optimiste. Selon lui, "dans les prochains jours, des décisions seront prises et il y aura une solution globale pour l'ensemble des soucis financiers de l'Eniem". Par ailleurs, les travailleurs de l'Eniem ont organisé, hier, un rassemblement à l'intérieur de leur entreprise pour exprimer leur inquiétude quant à leur devenir et à celui de leur entreprise.