RESUME : À l'heure du dîner, Mohand va voir sa sœur et ses enfants. Il pique une colère en constatant que les enfants se sont bagarrés. Il reproche à sa femme de ne pas soutenir Nadia, dans cette épreuve. Hamida n'est pas près de la soutenir… Nadia n'ignore pas que sa belle-sœur attendra le temps qu'il faudra et la bonne occasion pour provoquer une querelle. Les enfants ont été inscrits dans la même école que leurs cousins. Ils ne se sont plus bagarrés et même si l'un d'eux est tenté, il leur suffit de se rappeler la colère de leur père pour en perdre l'envie. Hamida et Nadia se voient rarement. Les enfants dînent très tôt. Ils ont ainsi le temps de réviser un peu avant de se coucher. Si Mohand est déjà rentré, Nadia va dîner en leur compagnie. S'il est absent, Nadia se contente de prendre du fromage et des fruits. Elle retourne ensuite dans son studio, auprès de ses enfants. Elle les regarde dormir. En pensant aux derniers mois, elle ressent un sentiment de soulagement. Même si son mari est loin d'eux, ils s'en sortent bien. Ils ont où vivre, et grâce à son travail, elle est en train de faire des économies. Si tout se passe bien et qu'ils peuvent vivre ici, ils ne connaîtront jamais le besoin. Ses enfants étudieront sans avoir à se soucier de ce qui pourrait leur manquer. Pour la première fois de leur vie, ils peuvent enfin se reposer durant les petites vacances d'hiver. Sur l'insistance de leur oncle Mohand qui a tenu à les envoyer loin de la maison, ils sont allés à Thala Guilef, durant toute une semaine, en compagnie de leurs cousins et de Hamida. Nadia s'attendait à ce que celle-ci se plaigne d'eux à leur retour, mais rien de cela n'est arrivé. La jeune mère est heureuse en les voyant épanouis. Elle prie de tout son cœur pour que rien ne vienne gâcher leur bonheur. Les enfants ont repris le chemin de l'école et elle celui de son travail. Même si parfois elle fait des heures supplémentaires, elle ne ressent aucune lassitude ni aucune fatigue. Elle a conscience de sa chance. Hamida ne lui a pas causé de problème. Nadia sent bien qu'elle n'attend qu'un prétexte pour lui créer des ennuis. Près d'une année a passé et c'est bientôt les vacances. Mohand a programmé d'envoyer sa famille en Egypte et il tient à ce que Nadia et ses enfants profitent de l'été pour changer d'air. Nadia refuse d'abuser de la gentillesse de son frère. -On n'a pas besoin de partir aussi loin pour changer d'air, lui dit-elle. J'emmènerai les enfants à la mer. Ils vont adorer. Mohand a beau insister, elle refuse. Hamida en profite pour aborder un sujet particulier qui choque Nadia. -Ton mari n'a pas donné signe de vie et apparemment, tu n'es pas prête de le revoir, pourquoi ne refais-tu pas ta vie ? -Mais je ne suis pas veuve ! -Tu es jeune et belle, poursuit Hamida. Il faut bien que tu refasses ta vie. Mohand approuve sa femme. -Tes enfants vont vite grandir, tu vas te retrouver seule, dit-il. Ce serait bien que tu refasses ta vie. Tu as encore droit au bonheur, tu sais… Hamida, heureuse qu'il soit de son avis, poursuit son idée. Elle lui rapporte qu'un des employés lui a demandé des renseignements sur Nadia. -Il est intéressé. Il voudrait la demander en mariage et voilà, il n'attend qu'un encouragement de notre part, confie-t-elle à son mari. Tu connais bien Tewfik. Mohand est surpris mais heureux qu'un de ses employés des plus sérieux et fils de bonne famille s'intéresse à Nadia. Quand il se tourne vers elle, il remarque qu'elle a le visage fermé. Il devine que l'idée lui déplaît. Il ne comprend pas pourquoi… (À suivre) A. K. [email protected]