La mobilisation populaire dans la rue, qui n'a jamais fléchi à Tizi Ouzou, a tendance à s'accentuer davantage au fur et à mesure qu'approche la date anniversaire du déclenchement, le 22 février 2019, du mouvement populaire, le hirak. Des dizaines de citoyens ont marché, hier, depuis le campus Hasnaoua de l'Université de Tizi Ouzou jusqu'à la placette de l'ex-mairie du centre-ville. Tout au long de l'itinéraire emprunté, les manifestants scandaient les slogans dénonçant les pratiques répressives du pouvoir et appelant au départ du système et à la mise en œuvre d'une réelle transition démocratique qui débouchera sur l'instauration d'un véritable Etat civil, de démocratie et de justice sociale. Arrivée sur la placette de l'ex-mairie du centre-ville, la marche s'est transformée en un rassemblement ponctué par une prise de parole au cours de laquelle, les intervenants, entre autres, Kamel Ould Ouali, un des détenus libérés récemment d'El-Harrach, a exhorté les étudiants à faire de la marche de ce mardi une manifestation grandiose. Il a également appelé au lancement des débats dans les villages et les communes à l'effet de sensibiliser et de préparer de grandioses actions de rue durant toute la semaine prochaine. À noter qu'outre la reprise de cette marche du dimanche, il y a lieu également de souligner qu'après une éclipse de quelques semaines, les communaux sont, eux aussi, ressortis dans la rue à Tizi Ouzou où l'opération "mehraz" a également signé son retour jeudi dernier dans la soirée. Cependant, le collectif dit le "Carré" continue d'organiser, chaque samedi, des débats citoyens sur la même placette de l'ex-mairie.