Réunis en assemblée générale ordinaire, les bureaux d'études affiliés au Syndicat national des ingénieurs agréés en génie civil et bâtiment (SNIA-GCB) ont soulevé un certain nombre de questions relatives à la profession et au projet de création de l'Ordre national des ingénieurs civils. Selon Mezaad Aïssa, membre du bureau national du SNIA-GCB, les ingénieurs en génie civil ne sont pas sollicités pour la maîtrise d'œuvre des projets dans le secteur du bâtiment, alors que celui-ci requiert l'intervention de l'architecte pour l'aspect architectural et l'intervention de l'ingénieur en génie civil concernant la responsabilité de la construction en matière de durabilité et de sécurité. Au cours des débats, les représentants des bureaux d'études ont dénoncé leur exclusion de la commande publique, déplorant cette situation où leur profession continue d'être "ignorée par les différents maîtres de l'ouvrage, notamment les administrations et les organismes publics". Parmi les conséquences de cette "ignorance", les problèmes de malfaçon constatés dans les logements réalisés par l'Etat, ce qui oblige, dans la majorité des cas, le bénéficiaire à reprendre à sa charge "les travaux de réhabilitation de son logement neuf". Autre "absence" signalée de la profession de la commande publique, celle ayant trait à la réalisation des VRD (voiries et réseaux divers), une spécialité des ingénieurs en génie civil qui ne sont appelés à la rescousse qu'en cas de survenue d'un séisme, d'une inondation, etc. L'autre point discuté au cours de l'assemblée est celui inhérent à la création de l'Ordre des ingénieurs civils, dont le dossier a été soumis à l'examen d'une commission interministérielle composée des ministères des Travaux publics, de l'Habitat et des Ressources en eau.