Résumé : Les parents d'Idir insistent sur le fait que même s'ils décident de reprendre, leur mariage ne résistera pas. Tewfik leur avait laissé de mauvais souvenirs. Kamélia ne répond à aucun appel. Elle se rend au commissariat et fait sa déposition. Dans le couloir, elle tombe sur Dalia. Celle-ci lui apprend que Tewfik est son mari. Elle espère qu'il ne sortira plus de prison… Kamélia est peinée pour Dalia. Elle et ses enfants ne méritaient pas ce qui leur arrivait. Tewfik avait gâché de nombreuses vies. Plus rien ne serait comme avant, pour chacun d'entre eux. La jeune femme ne lui pardonnera jamais de s'en être pris à eux et d'avoir réveillé ses vieilles peurs. Sans somnifère, elle ne parvenait plus à trouver le sommeil. Le matin, elle se levait avec des migraines. Fathma s'occupait d'Adem, qui commençait à réclamer beaucoup plus d'attention. Il bougeait beaucoup et il lui suffisait d'avoir le dos tourné, quelques secondes, pour le voir filer à quatre pattes. - Adem, où vas-tu encore ? Le bébé, tout heureux, se tourne en entendant son prénom. Mais il prend ça pour un jeu et reprend sa course. Fathma lui barre le chemin puis le prend. Adem se met à gigoter dans tous les sens. - À ce rythme-là, je ne tiendrai pas longtemps, plaisante-t-elle. Même si chaque seconde en ta compagnie est un pur bonheur, je dois avouer que je suis vraiment fatiguée. Kamélia, qu'est-ce que tu feras quand je ne serai plus là ? - Ne dis pas ces choses, yemma ! - Mais viendra le jour où je mourrai, que tu le veuilles ou pas. Qu'on en parle ou pas, insiste Fathma. Je partirai le cœur soucieux. C'est vrai que financièrement vous serez, toute votre vie, à l'abri du besoin, mais si tu continues à traîner comme une âme en peine. Ton bébé grandira avec un manque d'affection et d'attention. Déjà qu'il n'a pas de père. - Si, il en a un. - Mais non. Il est absent dans la vie d'Adem, c'est comme s'il n'en avait pas, dit Fathma, désolée. Rien ne l'excuse. Quand le petit grandira, il voudra le voir et savoir pourquoi vous n'êtes pas ensemble. Sa famille ne le lâche pas. Ils ont réussi à vous séparer définitivement. Kamélia lui demande de s'asseoir. - Yemma, en fait, Idir m'envoie souvent des messages, lui apprend-elle. Il insiste pour qu'on reforme une famille. Mais j'avoue que j'hésite… - Tu ne l'aimes plus ? - Je ne sais pas, je ne sais plus, avoue Kamélia. En fait, il a toujours été un mari bienveillant. Il m'aimait, il s'était installé au village pour ne pas me séparer de vous. Il nous aime sincèrement, c'est pourquoi il insiste pour revenir. - Alors, qu'attends-tu pour accepter ? Si vous vous aimez encore, réunissez-vous, la conseille sa mère. Pour votre bien, à tous les trois. Même moi, je serai plus tranquille. Même si je venais à mourir, je quitterais ce monde le cœur en paix. - S'il te plaît, je ne veux plus t'entendre parler de ça, la prie Kamélia. Si cela peut te faire plaisir, je lui dirai de revenir. Fathma est soulagée de la voir prendre la bonne décision. Elle lui demande de l'appeler sur-le-champ. Kamélia s'exécute. Elle saisit son portable et tente de le joindre plusieurs fois, mais il ne décroche pas. - Il te rappellera plus tard. Des coups à la porte d'entrée les interrompent. Kamélia va ouvrir et reste bouche bée en découvrant Idir. Il a le visage fermé. Elle devine qu'il est porteur de mauvaises nouvelles…
(À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.