Trois roquettes se sont abattues tôt hier près de l'ambassade américaine à Bagdad, a annoncé le commandement militaire irakien, qui avait auparavant fait état de "plusieurs roquettes". Dans le même temps, une roquette a provoqué des dégâts matériels dans "un centre de soutien logistique du Hachd al-Chaâbi", coalition de paramilitaires intégrée aux forces de sécurité, a indiqué le commandement militaire. Son communiqué ne précise pas si les tirs de roquettes sur ces deux zones, distantes de plusieurs kilomètres, font partie de la même salve ou pas. La coalition dirigée par les Américains a confirmé des "impacts de petites roquettes" sur Union-III, la base officiellement irakienne proche de l'ambassade américaine où siègent le commandement et de nombreuses troupes de la coalition internationale, en premier lieu des militaires américains. Le commandement militaire irakien comme la coalition assurent qu'aucune victime n'a été recensée. Des explosions survenues vers 00h30 GMT ont résonné dans le centre de Bagdad et déclenché les sirènes d'alarme de l'ambassade américaine, avait rapporté plus tôt une source diplomatique. Les attaques à la roquette contre des soldats, des diplomates ou des installations des Etats-Unis en Irak se sont multipliées depuis la fin octobre. Elles ont tué un sous-traitant américain et un soldat irakien. Aucune des 19 attaques recensées depuis le 28 octobre n'a été revendiquée, mais Washington accuse les factions armées d'en être les auteurs. Le Parlement irakien — où le Hachd tient le deuxième bloc de députés — a déjà réclamé l'expulsion des 5 200 soldats américains du pays. Et régulièrement des factions menacent ces troupes. Samedi, l'une des factions pro-Iran les plus radicales d'Irak, Noujaba, a affirmé sur Twitter avoir "décidé de commencer le compte à rebours pour la souveraineté (de l'Irak) et la réponse aux forces d'occupation américaines". "Nous sommes plus près que vous ne l'imaginez", a encore menacé le groupe, au-dessus de la photo d'un blindé américain.