La société qatarie Ooredoo a confirmé l'expulsion du DG de sa filiale algérienne. Dans un communiqué rendu public hier dans la matinée, la société spécialisée dans les télécommunications avoue ne pas connaître les raisons de cette reconduite aux frontières de Nickolai Beckers. Tout en indiquant qu'"Ooredoo Group a annoncé qu'il suivait avec grand intérêt les raisons du retrait du DG de la société en Algérie", le conseil d'administration du groupe "mène une enquête approfondie pour connaître les raisons de la décision émise par les autorités algériennes. Le groupe a également renouvelé son engagement envers les normes les plus élevées au service de ses clients et les lois des organismes de réglementation de ses sociétés opérant dans divers pays du monde". C'est la première réaction officielle qui émane de la société-mère Ooredoo. Mercredi dernier, c'est la filiale algérienne de cette entreprise qui avait publié un communiqué. "Suite à des informations diffusées sur certains sites d'information et les réseaux sociaux concernant son directeur général Nickolai Beckers, Ooredoo Algérie ne souhaite pas faire de déclaration concernant cette affaire. Ooredoo Algérie est toujours en train de réunir les informations sur le sujet", avait indiqué le document. En revanche, le syndicat d'entreprise Ooredoo croit savoir que la cause de l'expulsion de Nickolai Beckers est liée à une opération de compression des effectifs. Mais des sources concordantes affirment que la décision des autorités d'expulser le dirigeant d'Ooredoo Algérie, de nationalité allemande, est liée à des affaires "plus graves". Il s'agirait de soupçons d'espionnage. En revanche, les autorités n'ont toujours pas communiqué sur le sujet.