Bien qu'ayant participé aux deux impressionnantes marches organisées, vendredi et samedi, à Tizi Ouzou, en signe de célébration du premier anniversaire de la révolution populaire pour le changement radical du système, certains infatigables manifestants ont tenu à battre le pavé, encore hier, dans la ville des Genêts. Ils étaient plusieurs dizaines d'"inconditionnels du hirak", comme on les surnomme à Tizi Ouzou, à participer à cette troisième marche consécutive. Quelques portraits d'Abane Ramdane, un drapeau national et un emblème amazigh, une pancarte et un mégaphone, puis la marche s'ébranle, peu avant midi, de l'entrée du campus Hasnaoua pour se diriger vers la placette de l'ex-mairie du centre-ville via l'itinéraire habituel. Tous les slogans, les chants et les revendications habituels ont été scandés tout au long de la marche par ces manifestants qui, ayant forcé le respect des automobilistes qui les accompagnaient par leurs klaxons et aussi des passants qui n'hésitaient pas à se joindre à eux pour quelques dizaines et parfois des centaines de mètres. Arrivés sur la placette de l'ex-mairie, la marche se transforme en un rassemblement au cours duquel, de nombreuses personnes se sont succédé au micro pour fustiger le régime, l'appareil judiciaire, la presse aux ordres et surtout dénoncer la répression sauvage qui a pris pour cible les manifestants qui participaient samedi à la marche organisée à Alger pour célébrer le premier anniversaire de la révolution.