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L'infrangible lien…
2e partie
Publié dans Liberté le 25 - 02 - 2020

Résumé : Samira, une jeune infirmière, est agressée à l'hôpital. Sa supérieure relativise les choses. En fait, elle a des vues sur un médecin qui l'ignore complètement. Samira est triste. D'apparence calme, elle porte une blessure indélébile. Les seuls qui peuvent la faire sourire et rire sont les enfants…
En gravissant l'escalier pour se rendre au premier étage, Samira baisse les yeux légèrement, après avoir capté l'admiration d'hommes et de femmes qu'elle croisait dans le grand couloir en courant presque. Elle était en retard.
Les enfants allaient être inquiets. Dieu, combien elle les aime ! Elle les fréquentait depuis six mois. Elle venait deux fois par semaine dans cette école de sourds-muets pour les distraire. Elle tentait d'apporter son aide aux professeurs. Une femme rousse vint vers elle avec un sourire chaleureux.
- Bonjour Samira.
- Bonjour Rahima, dit-elle, avant de lui faire la bise. Ça va ? Comment sont-ils aujourd'hui ?
- Les enfants ne tiennent plus en place. Ils meurent d'impatience. Mais, dis-moi, qu'est-ce qui t'a retenue ?
Tout comme elle, elle est bénévole dans l'association.
- Un problème à l'hôpital, lui confie-t-elle.
- Je suppose que tu n'as pas encore déjeuné.
- Non. Toutes ces émotions m'ont coupé l'appétit. Et puis j'avais promis aux enfants de venir aujourd'hui. J'ai rapporté deux marionnettes. Quand ils en avaient vu à la télévision, ils m'avaient demandé où ils pourraient en voir. J'ai eu l'idée d'en fabriquer deux. J'aurais voulu en faire plus mais je n'avais pas le temps.
Rahima a un petit rire affectueux et la prend par le bras.
- Sous ton apparence de jeune femme dynamique et efficace, tu as gardé une âme d'enfant, n'est-ce pas ? Tu ne trouves pas que tu en fais trop ? Cela te prend ton temps et ton énergie.
- Peut-être, mais j'aime ce que je fais. Je sais aussi maintenant que je ne pourrai jamais me passer d'eux.
Pour Samira, le temps qu'elle consacre à distraire et à éveiller la curiosité des enfants malentendants avec des marionnettes et des chansons est une source de joie et d'énergie. Ils le lui rendent d'ailleurs bien. Il lui suffit de voir leur sourire et leur accueil chaleureux pour oublier souci et fatigue.
- En tout cas, si tu continues à sauter tes repas pour tes œuvres charitables, il te faudra d'autres vêtements, la taquine Rahima.
C'est une petite allusion à sa taille fine, mais Samira ne s'en offusqua pas. Une demi-heure plus tard, elle joue de la guitare sans chanter pour la première fois. Une main invisible lui serre la gorge. Même sans accompagner les airs de la guitare de sa voix chaude, son auditoire restait enthousiaste. Une marionnette moustachue trônait sur une chaise, représentant un vieil homme affecté d'un malheureux bégayement. Deux malentendantes prirent l'initiative de chanter des comptines. Samira les encourage d'un sourire ou d'un clin d'œil parfois. Les deux fillettes s'inclinent devant leurs camarades pour les saluer lorsque la chanson touche à sa fin.
- Merci à tous. Vous avez été parfaites. Maintenant, les jeunes garçons et filles s'assirent en tailleur sur la moquette avec des rires et des plaisanteries. Ils ressemblaient à n'importe quel groupe d'enfants de cet âge, excepté les prothèses auditives que la plupart d'entre eux portaient aux oreilles et parfois l'utilisation du langage des signes. Les enfants des bénévoles se mêlaient à eux.
- Alors, c'est promis, vous resterez sages jusqu'à demain ?
- Oui, oui !
- Au revoir les enfants !
Les jeunes spectateurs applaudissent joyeusement avant de se remettre debout sur ordre de leur professeur. Certains d'entre eux vont embrasser Samira.
Elle en profite pour leur faire des câlins sous le regard attendri des éducatrices.
- Merci Samira. J'espère que vous reviendrez la semaine prochaine.
- Inchallah !
Un garçon adorable, qui ressemblait trait pour trait à "Omar" de La Grande Maison, la tire par la manche de son chemisier, pour attirer son attention, avant de lui adresser un sourire timide. Samira ne put réprimer son émotion et se penche pour déposer un léger baiser sur sa joue ronde. Elle rangeait ses marionnettes quand Rahima entra avec une petite fille. La jeune femme pâlit si subitement qu'elles crurent qu'elle allait s'évanouir…

(À SUIVRE)
T. M.
[email protected]
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