Les négociations sur le barrage de la Renaissance entre les Etats du Nil (Egypte, Ethiopie, Soudan) reprendront demain et vendredi à Washington en présence de représentants de la Banque mondiale (BM) et de l'administration américaine pour examiner le projet d'accord sur l'exploitation et le remplissage du barrage. Washington a remis aux trois pays un projet d'accord du Trésor américain sur un mécanisme de remplissage et d'exploitation du barrage éthiopien de la Renaissance, qui fait objet de discorde depuis plus de six ans, en cours de négociations entre les trois pays voisins. "Nous avons reçu le projet d'accord du Trésor américain pour l'étudier, nous nous rencontrons les 27 et 28 de ce mois à Washington", a déclaré Yasser Abbas, ministre soudanais de l'Irrigation et des Ressources en eau. "Plusieurs problèmes ont été à 90% résolus... Il reste des points simples mais importants qui sont de nature technique. Quant aux principaux points de remplissage et de fonctionnement, ils ont été convenus", a ajouté le ministre soudanais. Depuis novembre 2019, les Etats-Unis et la Banque mondiale sont entrés en tant que médiateurs pour résoudre les différends entre les trois pays sur ledit barrage. Après des années de discussions ministérielles difficiles entre les trois pays, de nouveaux cycles de négociations ont repris à Washington sous le parrainage des Etats-Unis et un accord final devrait être conclu fin février. Les derniers pourparlers se sont terminés le 13 février à Washington entre les chefs de la diplomatie des trois pays et leurs ministres des Eaux, mais sans pouvoir signer un accord. En effet, les pays sont déjà parvenus à se mettre d'accord sur les étapes de remplissage du réservoir du barrage, les mécanismes d'atténuation, le contrôle du remplissage et l'exploitation en période de sécheresse. L'Ethiopie, pays en amont du bassin du Nil, a commencé à construire son grand barrage hydroélectrique en 2011 sur le Nil bleu, tandis que l'Egypte, pays en aval, s'inquiète que le barrage puisse affecter sa part annuelle de 55,5 milliards de mètres cubes d'eau du Nil. Le Soudan, qui est à l'instar de l'Egypte également en aval du bassin, voit les bénéfices qu'il pourra tirer de la construction du barrage malgré les inquiétudes égyptiennes. R. I./Agences