Cela fait bien longtemps que les habitants du douar de Bouhidjab, dans la commune de Béni Haoua, au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef, souffrent le martyre et ce, compte tenu de leurs conditions de vie de plus en plus difficiles à plusieurs niveaux. "La situation que nous traversons, péniblement bien sûr, est devenue au fil des années insupportable. Le quotidien de chacun de nous dans ce douar est fait de misère, de lassitude et de dégoût. C'est le véritable cauchemar qui traumatise toutes les familles dans ce douar, toujours ignoré par les pouvoirs publics", se lamenten de nombreux habitants à Bouhidjab, qui ne savent plus à quel saint se vouer. D'après leurs nombreux et accablants témoignages, leur douar n'a jamais fait l'objet d'une quelconque attention de la part des responsables locaux, qu'ils soient administratifs ou élus. Ensemble, ils tiennent pour responsables de leurs mauvaises conditions de vie, qui ne font qu'empirer, les élus de leur commune "qui nous ont tourné carrément le dos une fois avoir gagné les élections locales. Et malgré nos multiples doléances et autres mouvements de protestation que nous observons régulièrement devant le siège de l'APC afin de nous faire entendre, ces derniers continuent toujours de nous ignorer, ainsi que toutes nos préoccupations qui n'ont jamais été prises en considération". La dégradation totale des routes et des ruelles qui relient le douar en question aux autres fractions ou encore au chef-lieu de la commune de Béni Haoua et qui se trouvent dans un état lamentable puisque devenues au fil des jours impraticables, l'insuffisance des prestations de services en matière de couverture sanitaire de la polyclinique locale, la carence relative à l'alimentation en eau potable, l'inexistence de transport scolaire, la marginalisation et l'absence totale de projets concernant le développement local demeurent, entre autres, parmi les grandes préoccupations qui inquiètent davantage les habitants de ce douar, qui interpellent le wali afin qu'il soit mis fin à leur calvaire, "car toutes les promesses qui nous ont été maintes fois avancées par les autorités, que nous avions déjà saisies au sujet de ce que nous endurons depuis des années, se sont avérées mensongères, puisqu'elles n'ont jamais été concrétisées sur le terrain".