Une forte demande des fournitures médicales, notamment les masques chirurgicaux et les gels antiseptiques pour la désinfection des mains, a été enregistrée ces derniers jours dans des pharmacies de la capitale de l'est du pays. En effet, depuis l'annonce de la contamination du ressortissant italien au coronavirus et au rythme de l'évolution de l'épidémie dans certains pays, la peur gagne peu à peu les Constantinois. Les masques s'arrachent dans les pharmacies. La plupart des officines du centre-ville de Constantine sont d'ores et déjà en rupture de stock. Selon des témoignages recueillis dans plusieurs pharmacies du centre-ville de Constantine, une forte demande de fournitures médicales, notamment les masques chirurgicaux et les gels antiseptiques pour la désinfection des mains, est enregistrée. De leur côté, les pharmaciens, bon gré mal gré, font des efforts draconiens auprès de leurs fournisseurs. Ils déplorent cette pénurie depuis plusieurs jours. "Face à la menace grandissante d'une propagation de l'épidémie du coronavirus et aux rumeurs signalant plusieurs cas en Algérie, nous avons connu une très forte demande sur les masques chirurgicaux, notamment de la part des enfants et des personnes âgées, mais actuellement, nous sommes en rupture de stock. Même les fournisseurs rencontrent d'énormes difficultés pour pouvoir assurer une disponibilité. Une pénurie est déjà signalée", se désole une pharmacienne rencontrée hier. Face à cette forte demande, certains fournisseurs n'ont pas hésité à augmenter les prix. D'après une autre pharmacienne, "avant l'apparition de cette épidémie, une simple bavette coûtait 10 DA, désormais, elle est cédée à 30-50 DA dans certaines officines. Idem pour le gel désinfectant dont le prix a également doublé", confie une vendeuse d'une pharmacie sise à la cité Sidi Mabrouk.
