L'UEFA a appelé hier à "ne pas surréagir" face à l'intensification de l'épidémie du coronavirus, refusant par la voix de son président Aleksander Ceferin de "songer au scénario du pire" concernant l'Euro-2020, et maintenant pour le moment les prochaines rencontres de Ligue des champions. "Le calendrier est chargé et chaque report (de match) pourrait être problématique", a insisté le secrétaire général de l'UEFA Théodore Theodoridis en conférence de presse à Amsterdam, à l'issue du Congrès de l'instance. "Nous abordons la situation dans nos contacts avec l'OMS et les différents gouvernements. Nous devons intervenir au cas par cas, nous ne devons pas surréagir". Alors que plusieurs championnats voient certains de leurs matches reportés, comme en Italie, voire suspendus jusqu'au mois d'avril, comme en Suisse, l'UEFA se dit "informée" de la situation, mais se refuse pour le moment à évoquer d'éventuels reports de matches de Ligue des champions ou de Ligue Europa, prévus à partir de la semaine prochaine. Ainsi, les matches Juventus-Lyon, ou dès le 11 mars Paris SG-Dortmund, restent en l'état maintenus dans leur configuration initiale. "À mon avis, rien n'est encore décidé. On doit être attentifs, attendre et rester patients", a assuré l'entraîneur parisien Thomas Tuchel, expliquant qu'un éventuel huis clos serait "un handicap" pour le PSG. L'organisation européenne a lancé un "groupe de coordination" en coopération avec European Leagues, l'association des ligues européennes, pour "trouver les meilleures réponses" à la propagation du virus. Pour l'instant, seul un match européen a été perturbé dans son organisation : Inter Milan-Ludogorets, qui a eu lieu à huis clos pour le compte de la C3 jeudi. Qu'en est-il du risque encouru par l'Euro-2020 éparpillé dans 12 pays d'Europe dans un format inédit et dont le coup d'envoi est prévu pour le 12 juin à Rome, en Italie, précisément le pays le plus touché par le Covid-19 ? "Vous ne vous rendez pas compte du nombre de soucis qu'on peut avoir en organisant une compétition. Il y a des questions de sûreté, des questions politiques. Le virus est une autre préoccupation", a répondu Aleksander Ceferin. "Nous nous en occupons. Nous pensons pouvoir bien gérer le dossier. Essayons de ne pas songer au scénario du pire", a ajouté le dirigeant slovène. Un peu plus tôt dans la matinée, le président de la Fifa, Gianni Infantino, vait tenu un discours similaire en s'adressant au Congrès de l'UEFA. "La chose la plus importante est la coopération avec les autorités, mais aussi de ne pas paniquer", avait lancé le dirigeant.