La libération de la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, est perçue par certains observateurs politiques comme une "victoire" dans la bataille pour le changement du système politique en Algérie, à la lumière de la révolution pacifique en marche depuis une année déjà. Lors d'une cérémonie organisée, lundi après-midi au siège du Centre de documentation des droits de l'Homme (CDDH) de Béjaïa, en l'honneur de Louisa Hanoune, suite à sa libération de prison par le tribunal militaire de Blida, plusieurs militants politiques et acteurs de la société civile de Béjaïa ont tenu à saluer cette décision, tout en exhortant la première responsable du PT à "reprendre son combat politique pour l'avènement de la nouvelle république". "Notre secrétaire générale doit reprendre sa place aux côtés du peuple algérien qui mène depuis plus d'une année un mouvement révolutionnaire pacifique inédit. À ce titre, nous appelons Mme Hanoune à poursuivre son combat pour les droits socioéconomiques des travailleurs et pour la libération de tous les détenus politiques et d'opinion", a déclaré, lors de son intervention, Rachid Bedjaoui, coordinateur de wilaya du PT à Béjaïa. Dans une déclaration rendue publique à cette occasion, le bureau de Béjaïa du PT a noté qu'"aujourd'hui, avec la libération de la SG du PT et la remise en liberté d'autres détenus, nous avons gagné ensemble une bataille, mais la lutte doit continuer pour revendiquer l'élargissement de tous les détenus politiques et d'opinion et ce, jusqu'à la satisfaction de toutes les revendications populaires, notamment l'édification d'un Etat de droit et de justice sociale, en redonnant la parole au peuple à travers une Assemblée constituante souveraine". Après avoir exprimé ses "vifs remerciements" à tous les membres du comité de solidarité pour la libération de Mme Louisa Hanoune ainsi qu'à tous les militants qui se sont mobilisés pour défendre sa cause, le PT de Béjaïa qualifie l'arrestation et l'incarcération de sa secrétaire générale d'"arbitraires". "C'est un prélude à la remise en cause des libertés fondamentales et à la répression qui s'est abattue sur les différents acteurs du mouvement populaire né le 22 février 2019", a-t-il déploré. Les rédacteurs de ladite déclaration estiment, en outre, que "cet acte, qui criminalise l'action politique, met en danger la démocratie dans notre pays", dénonçant "cette offensive du pouvoir contre les acquis démocratiques arrachés par le peuple algérien". À noter qu'outre les militants et sympathisants du PT, des représentants du FFS, du RCD, du MDS, de la Laddh, du Satef, du Snapap, de l'Unpef, d'AVO-88, du CSTW Béjaïa… étaient également présents à cette rencontre conviviale.