Pour le 54e acte de la marche hebdomadaire des étudiants des deux campus universitaires de la wilaya de Sétif, plusieurs dizaines de jeunes, soutenus par de nombreux citoyens hommes et femmes, ont manifesté hier dans la capitale des Hauts-Plateaux. Après un rassemblement devant le siège de la wilaya où ils ont entonné l'hymne national Qassaman, les manifestants, drapés dans l'emblème national et portant l'étendard amazigh, ont marché jusqu'à l'emblématique fontaine de la ville, Aïn Fouara, en scandant à tue-tête des slogans hostiles à ce qu'ils qualifient depuis plusieurs mois de restes de la mafia (îssaba) qui ne veut pas partir. Les marcheurs ont auparavant marqué une halte devant la stèle érigée à la mémoire de Saal Bouzid, premier martyr des manifestations du 8 Mai 1945. "Repose en paix martyr, nous continuerons le combat…, sois tranquille." Tout au long de leur itinéraire, les étudiants et tous ceux qui les ont soutenus scandaient : "Ô Ali ! Nous n'arrêterons pas notre marche", "À bas le système", "Ntouma ma tahachmouch w hna manahabsouch" (Vous n'avez pas honte et nous n'arrêterons pas), "Pouvoir assassin", "Liberté, liberté et à bas l'oppression", "Ramenez, ramenez Bouteflika à la prison d'El-Harrach", "Pour un Etat civil et non militaire", "Corona wala n'touma" (Il vaut mieux le virus corona que vous), "Le peuple veut son indépendance", "Libérez les détenus d'opinion, libérez Tabbou" et bien d'autres slogans qui ont retenti dans la capitale des Hauts-Plateaux jusqu'à midi.