Comme chaque mardi, ce 51e acte de la manifestation a vu les étudiants des universités de Sétif, soutenus par des citoyens de tous âges, battre le pavé et se rassembler, dès dix heures, devant le lieu habituel de la manifestation depuis le 22 février 2019 pour revendiquer le départ du système en place. "Citoyen au doigt bleu, tu es encore naïf, tu suis le système. Lave ton doigt et viens rejoindre le hirak pour arracher ta liberté", "Pour un Etat civil et non militaire", "Le hirak continue et ne s'arrêtera que lorsque les revendications des citoyens seront satisfaites", tels sont les slogans et bien d'autres qui ont retenti dans le ciel de la capitale des Hauts-Plateaux. En effet, les marcheurs, qui ont par la suite arpenté les principales avenues du centre-ville dont l'avenue Cheikh-Laïfa et l'avenue de l'ALN longeant le siège de la wilaya, prouvent toujours leur fidélité au rendez-vous hebdomadaire du mardi, afin de rallumer la flamme de la contestation citoyenne pacifique et réitérer les revendications citoyennes. Drapés dans l'emblème national, les manifestants ont entonné en chœur plusieurs chants patriotiques dont l'hymne national Qassaman et Min Djibalina, Hayou el-Chamal, pour ensuite marquer une halte devant la stèle, voire devant le buste à l'effigie de Saal Bouzid — premier martyr des massacres du 8 Mai 1945 à Sétif — où ils ont scandé : "Repose en paix martyr, nous continuerons le combat.." La foule s'est dispersée vers midi.