La présidence de la République s'apprête à rendre publique la première mouture du projet de révision constitutionnelle. Mohamed Laâgab, conseiller du chef de l'Etat, en a donné les grandes lignes à l'issue d'une conférence avant hier à Médéa. Selon ce dernier, la prochaine révision de la Constitution comporte une dizaine de grandes lignes. En plus des détails fournis dans la feuille de route d'Abdelmadjid Tebboune, Mohamed Laâgab a énuméré de nouveaux axes. Il s'agit notamment du "renforcement de l'identité nationale", de "la séparation réelle des pouvoirs", du "respect des libertés fondamentales", de la création d'une "Cour constitutionnelle pour régler les conflits entre les institutions", de "limiter les pouvoirs du président de la République" et de "renforcer le rôle du Parlement". Mohamed Laâgab a annoncé que le groupe de travail chargé d'élaborer le projet de Constitution "vient d'achever son travail et devra communiquer, très prochainement, la première mouture du projet de révision de la Constitution, clôturant ainsi la première phase de ce grand chantier politique, initié par le Président". Il a estimé que la révision de la Constitution "est devenue une affaire d'opinion publique" et que le citoyen algérien "accorde beaucoup d'intérêt aux questions relatives à la Constitution et à l'impératif d'introduire des changements à la loi fondamentale du pays". Le chef de l'Etat a fixé, dans un premier temps, 7 grands chapitres sur lesquels le groupe mené par le professeur Laraba doit travailler. Mais Abdelmadjid Tebboune a rassuré qu'en dehors de "l'unité nationale" et de "l'identité nationale", "aucune limite ne sera imposée" à la révision de la loi fondamentale.