Les deux militants du Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ), Karim Boutata et Ahcène Kadi, ont été condamnés, jeudi, à 6 mois de prison ferme et 20 000 DA d'amende par le tribunal de Sidi M'hamed à Alger. Le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) précise qu'"ils sont en liberté provisoire depuis le 2 janvier". Le mandat de dépôt a été confirmé pour ces deux militants, faut-il le rappeler, par la chambre d'accusation près la Cour d'Alger le 16 octobre dernier. Les deux adhérents du RAJ ont été placés en détention provisoire à la prison d'El-Harrach le 29 septembre. Karim Boutata et Ahcène Kadi ont été interpellés le 26 septembre à Alger par des agents de sécurité en civil. Ils ont été poursuivis pour "distribution de tracts portant atteinte à l'intérêt national". Deux autres militants du RAJ, Kamel Nemmiche et Mokrane Laouchedi, ont été condamnés, pour rappel, à 6 mois de prison ferme et 20 000 DA d'amende en première instance le 23 février dernier. Ces deux jeunes font partie des 20 manifestants arrêtés le vendredi 17 janvier puis relâchés le dimanche 19 janvier (liberté provisoire avec convocation pour comparution directe). Mohamed Tadjadit, surnommé le poète du hirak, a, quant à lui, été condamné à une année de prison avec sursis lors de son procès en appel à la Cour d'Alger.