Résumé : Samira lui raconte tout. Maintenant, il sait tout d'elle, de sa malheureuse aventure et de la fille qu'elle a eue et abandonnée. Elle lui parle de ses regrets. Quand elle lui apprend que la petite Radia est de nouveau pupille de l'Etat et qu'elle n'a aucun doute qu'il s'agisse de sa fille, Houari lui propose de faire un test ADN… Houari la surprend avec sa proposition. Si, personnellement, elle est convaincue qu'il s'agit de sa fille, lui pense à le prouver. D'un côté, elle le comprend, mais le fait de lui parler du père de Radia lui a glacé le sang. Elle n'a jamais pensé à le retrouver. - Cet autre dont tu parles, je ne l'ai plus revu, je n'ai plus entendu parler de lui depuis qu'il a su que j'étais enceinte. J'ai vécu l'enfer durant ma grossesse. J'étais seule. Aujourd'hui, je pense à récupérer la garde de ma fille. Je ne cherche pas à ce qu'il reconnaisse sa paternité. Qu'il aille au diable. Qu'il soit maudit. - Samira, il faut le mettre devant ses responsabilités. Il est père. S'il a repris ses études de médecine, il doit avoir un poste-clé qui lui permet de profiter de jeunes filles qui consultent chez lui, il doit harceler les infirmières qui travaillent dans son équipe. Tout le monde doit savoir qu'il n'est pas digne de confiance. Tu dois te rendre justice. - Non, je refuse de chercher après lui. - Pense à ta fille. Elle doit porter son nom et obtenir une pension alimentaire, insiste Houari. Il n'est pas question de toi, mais de ta fille et de son avenir. - Je la veux sous ma garde, pour m'assurer de sa sécurité. En fait, son avenir… notre avenir, je ne le vois avec personne d'autre. Je dois faire ce test, c'est pour leur prouver qu'elle est bien ma fille, rien d'autre. Tu entends ? Je suis capable de m'occuper d'elle. Elle ne manquera de rien en étant avec moi. Une lueur brille dans les yeux de Samira. En fait, elle espérait qu'il lui dise qu'elle pourrait compter sur lui. S'ils étaient en train de parler de Radia, c'est parce qu'il l'a demandée en mariage. Houari plonge un regard inquiet dans les beaux yeux dorés de sa compagne, comme pour lire en elle. - Et si elle n'est pas ta fille ? - Impossible ! Mon cœur ne peut pas me tromper. - Samira, je te conseille d'y aller doucement, pour t'éviter de souffrir, dit-il. Je t'accompagnerai, je te soutiendrai, promet-il. Mais tu seras moins déçue si tu te mets en tête qu'il n'y aura rien de nouveau. La jeune femme soupire. Elle ne comprend pas qu'il puisse lui parler de déception. - Mais pourquoi veux-tu briser mes rêves ? Je croyais que tu m'aimais. Tu veux m'enlever tout espoir alors que je n'ai pas encore commencé les démarches. Tu es avec moi ou pas ? - Je suis avec toi, la rassure-t-il. Mais comme tu l'as dit, ce sont des "rêves" ! Il faut garder la tête sur les épaules et voir les choses comme elles le sont. - Je t'en prie, je tiens à Radia. Je pense que même si ce n'est pas ma fille, je vais l'adopter. Je voudrais mettre toutes les chances de mon côté. Je sais que ce ne sera pas facile mais je me battrais. - Tu ne trouves pas que tu as pris la décision un peu trop rapidement ? Si c'est ta fille, je comprendrais que tu veuilles la garder, mais si ce n'est pas ta fille, tu ne peux pas t'investir dans une relation où toutes les deux vous souffrirez. Même si c'est ta fille, cela prendra du temps pour que tu puisses avoir sa garde. Il te faudra un bon avocat. Et même avec, ce n'est pas gagné. Samira a envie de lui rappeler sa demande en mariage et s'il tenait encore à elle. Son combat sera plus facile s'il est officiellement à ses côtés. Mais il ne parle plus de mariage, juste des difficultés qu'elle rencontrera. Il parle de la soutenir dans ses démarches mais pas d'être un père pour elle. Elle doit se rendre à l'évidence qu'au final de son parcours elle sera seule…
(À SUIVRE) T. M. [email protected] Vos réactions et vos témoignages sont les bienvenus.