La mesure a concerné également 17 agents de la Protection civile. Pour cause de fausses déclarations des proches d'un malade soupçonné d'être porteur du Covid 19, 16 membres du personnel médical de la polyclinique de H'raïcha-Ammar dans la commune d'Aïn Smara à Constantine et 17 agents de la Protection civile se trouvent depuis mardi en confinement total à l'hôtel. En effet, lundi, l'EPH avait accueilli dans la journée un vieillard de 90 ans pour une consultation. Le malade et ses accompagnateurs subissent d'abord un questionnaire d'usage en cette situation de pandémie auquel ils répondront en évitant de divulguer que le patient avait reçu récemment, chez lui, la visite de sa fille qui habite en France. Le médecin chef de la clinique qui a consulté le patient conseille à ses proches de le ramener chez lui, constatant le stade irréversible de son cas. Ce qu'ils firent dans un premier temps avant de revenir tard dans la nuit au même établissement en exigeant du personnel présent d'évacuer le malade par ambulance au CHU de Constantine. La Protection civile est sollicitée pour assurer l'évacuation du malade au CHU alors qu'aucun membre de la famille du patient n'accompagnera les secouristes au CHU Ben Badis ou le malade est transporté. Mardi, un appel du centre hospitalier universitaire informe le commissariat de police d'Aïn Smara qu'un malade non accompagné de ses proches, évacué dans la nuit depuis la clinique de H'raïcha-Ammar est décédé et qu'il est même suspecté d'être atteint du coronavirus, en attendant les résultats du dépistage. La police déclenche l'alerte et une décision de mise en quarantaine de tous les sujets qui étaient en contact avec le malade dont le médecin-chef et 15 personnes de son staff entre praticiens, infirmiers et même une femme de ménage de l'EPH en question ainsi que 17 agents de la Protection civile est prise pour qu'enfin, les proches de celui-ci avouent que le défunt, mis sous scellés et enterré le jour même, avait reçu chez lui sa fille qui réside en France et repartie depuis quelques jours. Et ce sont à présent, les proches du personnel médical de l'EPH de H'raïcha-Ammar et des pompiers qui ont transporté le malade ou leurs collègues avec lesquels ils étaient en contact qui se retrouvent dans état de tourmente insoutenable craignant même une véritable catastrophe pour tous les habitants d'Aïn Smara si les prélèvements s'avèraient positifs. Kamel Ghimouze