Résumé : Sarah avait dormi cette nuit-là sans faire de cauchemars. Elle se réveille plus gaie et prête à affronter une longue journée de travail. Sarah se sentait légère et de bonne humeur. Elle déjeune à la hâte vers la mi-journée, puis décide d'appeler Farid. Elle ne sait pas pourquoi à cette pensée son cœur s'est emballé. Un sourire effleure ses lèvres. Elle se surprend à repenser pour la énième fois à cet homme qui lui avait sauvé la vie. Une sonnerie, puis deux, et on décroche. - Oui. Allô ! - Bonjour, c'est bien Farid ? - Oui. - C'est Sarah. - Ah, bonjour Sarah. Cela va-t-il mieux ? - Oui. On peut dire que je vais beaucoup mieux aujourd'hui. - Bien. Et la voiture ? Tu as pu la faire remorquer ? - Bien sûr, mais elle est toujours chez le tôlier. - Je sais, mais je pense que les réparations ne prendront pas beaucoup de temps. - Je l'espère, car en ce moment je me sens perdue sans mon véhicule. - À la bonne heure, toi qui voulais te suicider il y a quelques heures à peine ! Sarah pousse un long soupir. - Oui. Mais prend cela pour un coup de folie. - Je le pense bien. Ne pense surtout pas que tu es la plus malheureuse sur terre pour arriver à vouloir mettre fin à ta vie. - Parfois je le pense réellement. Tant que je vis avec mon frère et sa femme, ma vie est un éternel enfer. - Tu es aussi malheureuse que ça ? - Oui. Et même plus que tu ne le penses. Depuis la mort de mes parents, je ne retrouve plus mon chemin. - Je comprends, Sarah. Tu devais être très attachée à tes parents. - Il n'y a pas que cela. Je suis une femme très susceptible, et il n'est pas facile pour moi de supporter certaines choses. - Certaines choses ? - Oui. Je ne vais pas abuser de ton temps, Farid, en te racontant ma vie. Je voulais juste te remercier. - Mais il n'y a pas de quoi, ma chère. - Ah si, si. C'est grâce à toi que je suis toujours en vie. - Non. C'est plutôt grâce à Dieu. La vie et la mort sont entre Ses mains et seule Sa volonté est faite. Mais, dis-moi Sarah, pourquoi t'entêtes-tu à supporter les humeurs de ta belle-sœur et de ton frère ? Tu devrais mieux prendre ta vie en charge. - De quelle manière ? - Je ne sais pas, moi. Déménager par exemple. T'installer plutôt chez toi et vivre à ta guise. - J'y ai déjà pensé. Mais je suis l'héritière légitime de l'appartement de mes parents. Mon frère devait déménager il y a bien longtemps. Mais depuis le décès de ma mère, sa femme refuse de quitter la maison et, à chaque fois, ce sont les mêmes problèmes qui ressurgissent, à savoir que je suis célibataire et qu'il a une famille à charge et que c'est à lui que devait revenir cet appartement. - Tes parents te l'ont légué, non ?
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